Affaire Cambridge Analytica: Zuckerberg plaide la bonne foi du groupe Facebook

Après le scandale Cambridge Analytica, le PDG de Facebook Mark Zuckerberg essaye d’éteindre l’incendie dans les médias. Lundi 2 avril 2018, le fondateur du réseau social a donné une longue interview au site d’information américain Vox. Mark Zuckerberg demande du temps et même plusieurs années pour résoudre les problèmes de Facebook.

Avec notre correspondante en Californie,Eric de Salve

Pour un Facebook vraiment protecteur de la vie privée, il faudra patienter… quelques années. « J’aimerais résoudre tout cela en trois ou six mois, mais en réalité, cela va prendre plus de temps, avoue Mark Zuckerberg dans une interview de 40 minutes au site d’information américain VoxNous allons nous sortir de ces problèmes, mais cela prendra quelques années. »

Après le scandale de l’appropriation des données privées de 50 millions d’utilisateurs de Facebook par la société Cambridge Analytica, prestataire de la campagne de Donald Trump aux Etats-Unis, et des anti-Brexit au Royaume-Uni, Marc Zuckerberg, multimilliardaire de 33 ans n’en finit plus de présenter des excuses dans les médias. Facebook a péché par idéalisme, dit-il.

Les « mauvais côtés de certains usages » des outils de Facebook

Au fil des années, le groupe n’aurait visé qu’à rapprocher les gens entre eux, sans mesurer les dangers de son modèle. « Nous n’avons pas passé assez de temps à investir et à réfléchir aux mauvais côtés de certains usages de nos outils », concède le fondateur du réseau social, qui revendique actuellement 2 milliards d’abonnés et qui, lui-même, a longtemps nié ces problèmes.

Marc Zuckerberg, qui a lancé Facebook en 2004 avec d’autres étudiants d’Harvard, a également répondu aux critiques de Tim Cook. Pour le PDG d’Apple, le problème de ce réseau social est en effet d’avoir un modèle économique fondé sur la monétisation des données de ses utilisateurs. « Un modèle fondé sur la publicité est le seul modèle rationnel », lui répond Marc Zuckerberg.

rfi