Afghanistan: série d’attentats sur tout le territoire

Les insurgés ne relâchent pas leur pression un mois après une vague d’attentats qui avaient coûté la vie à au moins 130 personnes notamment dans la capitale afghane. 25 personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres blessées dans une série d’attaques en Afghanistan qui ont visé les forces de sécurité à Kaboul et dans l’ouest et le sud du pays, dans quatre attaques au total dont trois revendiquées par les talibans.

avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali

C’est à pied, et en costume cravate, que le kamikaze a réussi à passer le barrage de police devant l’entrée du siège des services de renseignements afghans (NDS) de la capitale. Un jeune agent de la Direction nationale de la sécurité a arrêté l’insurgé qui a alors déclenché sa ceinture d’explosifs.

Photo du jeune homme, employé de la sécurité des NDS afghans, qui a neutralisé le kamikaze ce samedi 24 février à Kaboul, devant le QG des services de renseignements.twitter

La photo de profil du jeune héros âgé d’une vingtaine d’années, la barbe soignée, les cheveux enduits de gel coiffés en arrière, les yeux verts tournés vers l’objectif, est largement partagée sur les réseaux sociaux.

L’attaque a eu lieu près du quartier diplomatique de Kaboul, causant la mort de trois personnes, en blessant cinq autres.

Enchaînement d’attaques dans tout le pays

A Farah, province frontalière de lran, dans l’ouest du pays, un commado taliban a lancé l‘assaut contre la base militaire Bala Buluk au milieu de la nuit, tuant plus de 18 soldats.

Et dans la province du Helmand, les talibans ont visé un bureau des services des renseignements et une autre base militaire utilisant dans un cas une voiture piégée et dans l’autre un Humvee, un véhicule militaire, bourré d’explosifs.

Ces attentats interviennent quelques jours avant la conférence de Kaboul, grande réunion régionale sur la paix dans le pays. Rappelons que, selon les Nations unies, l’Afghanistan a payé un lourd tribut aux attentats terroristes en 2017 avec une hausse de 17% du nombre de victimes civiles. «Les gens sont tués pendant leurs activités quotidiennes, quand ils voyagent en bus, prient à la mosquée ou simplement parce qu’ils passent à côté du bâtiment visé», pointait le Haut commissaire de l’Onu aux droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein.

RFI