Allemagne: le SPD et la CDU dans la dernière ligne droite des négociations

Cinq mois se sont écoulés depuis les dernières élections législatives en Allemagne. En perte de vitesse et sans majorité claire à la chambre des députés, où l’extrême-droite a fait une percée historique, les conservateurs d’Angela Merkel ont dû négocier longuement pour tenter de former un gouvernement stable.

Les conservateurs ont tenté d’abord de former une coalition avec les écologistes et les libéraux, mais les mésententes entre ces deux partenaires potentiels et surtout l’intransigeance des libéraux, ont fait échouer le processus.

Afin d’éviter la formation d’un gouvernement minoritaire, ou bien un retour aux urnes précipité, il ne restait aux conservateurs allemands que d’essayer de s’entendre encore une fois de plus avec les sociaux-démocrates, mais la base de ces derniers, notamment, n’était pas favorable à une nouvelle « GroKo », une grande coalition comme celle qui a été aux affaires les quatre dernières années.

D’accord pour soutenir le principe de la réforme des institutions européennes proposée par le président français Emmanuel macron, les conservateurs et les sociaux-démocrates ont en revanche bataillé dur sur les dépenses militaires de l’Allemagne au sein de l’OTAN, que les Etats-Unis voudraient voir augmenter de manière significative.

Des négociations ardues ont eu lieu également sur des sujets de politique intérieure, notamment la santé et le marché du travail. Les sociaux-démocrates réclamaient en effet une réduction des inégalités entre les caisses publiques et privées d’assurance maladie et la réduction du nombre des contrats à durée déterminée.

RFI