Bientôt un port fluviomaritime moderne à Saint-Louis

Un port fluviomaritime, l’un des plus modernes d’Afrique, sera bientôt érigé à Saint-Louis sur le fleuve Sénégal, pour une valeur estimée à près de 500 millions d’euros, afin d’améliorer la navigation sur ce fleuve, a annoncé, jeudi, le Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Hamed Diane Senega.

“Il va inclure, un port de pêche, un port de plaisance et un port de commerce. Cela va créer une dynamique à l’intérieur de la ville de Saint-Louis avec tout ce qu’il va générer en termes d’activités pour ainsi venir en soutien à l’ensemble des programmes du Sénégal mais aussi, des pays qui partagent le fleuve”, a indiqué M. Senega.

“Le projet de navigation sur la fleuve Sénégal, est le projet le plus structurant pour l’OMVS”, selon le Haut-commissaire, qui s’exprimait en marge de la 6ème session des Initiatives pour l’avenir des grands fleuves (IAGF), tenue du 9 au 13, dans la capitale sénégalaise.

Les chefs d’Etat des pays membres de cette organisation ont décidé de faire ce projet, une priorité, afin qu’il se réalise dans les meilleurs délais, a-t-il assuré.

C’est un projet vital, car, a-t-il souligné, sa mise en œuvre, permettra, de redynamiser tout le corridor fluvial, d’insuffler, une nouvelle dynamique d’échanges avec les populations de la vallée mais surtout une dynamisation du commerce.

“Il servira, de levier de développement pour l’ensemble du bassin des quatre pays. Même la Guinée qui n’est pas nécessairement concernée par ce projet, va bénéficier de l’impact positif de celui-ci”, a expliqué Hamed Diane Senega.

Ainsi, “les chefs d’Etat ont instruit l’Organisation de mettre sur pied ce projet, très rapidement, d’en rechercher les moyens financiers, techniques, afin que les travaux commencent”.

C’est en en ce sens que le gouvernement indien à travers son bras financier, Exim Bank, a décidé d’accompagner la réalisation de cet ouvrage.

Cela pour dire que ce projet qui était un rêve et qui est en train d’être une réalité, va transformer le visage de Saint-Louis, a fait remarquer M. Senega.

Par ailleurs, cette rencontre a permis à l’OMVS, de soumettre ce projet, à l’assaut des expériences de l’IAGF, qui a été une découverte “importante” car ayant permis de partager une somme d’expériences pour enrichir ce projet en vue, a fait observer le Haut-commissaire de l’OMVS.

A ce propos, a-t-il relevé, ce cours d’eau sert autant à la navigation qu’à l’alimentation en eau potable, à l’irrigation et à la production d’électricité.

“Il y a un ensemble d’usages qui font aujourd’hui que cette ressource est essentielle et qu’il faut préserver sa qualité’”, a souligné Hamed Diane Senega.

Pour y arriver, a-t-il indiqué, “il faut améliorer notre connaissance du cours d’eau”. “Cette session a été l’occasion, d’enrichir notre projet, par de nouvelles pistes qui ont été ouvertes et qui ne retardent en rien, la mise en œuvre du projet mais permet de tenir compte de certaines faiblesses notées ou erreurs commises ailleurs, pour que cela soit corriger”, s’est réjoui M. Senega.

Il a indiqué que la phase préparatoire de l’étude environnementale de ce projet est à terme. “Nous allons éclairer les recommandations de cette étude, par la somme d’expériences capitalisées de cette session”, a fait savoir le Haut-commissaire.

Cette 6ème session des IAGF a été l’occasion d’une signature d’un accord-cadre de coopération d’une durée de trois ans entre la société d’exploitation des aménagements de Manantali et Felou (SEMAF) et la compagnie nationale de Rhône (CNR).

Cet accord porte principalement sur la réalisation de missions d’assistance technique et de transfert de compétences. “Il illustre le savoir-faire reconnu dans le monde entier de CNR en ingénierie hydraulique”, ont indiqué respectivement le directeur général de SEMAF, Mohamed Bahiya Mogaha et Elisabeth Ayrault, la PDG de CNR.

 

Auteur: Aps – APS