Cambridge Analytica: l’indignation de Facebook n’éteint pas l’incendie

Le cabinet de conseil britannique, consultant pour Donald Trump pendant la campagne de 2016, est accusé d’avoir siphonné les données privées de 50 millions d’abonnés Facebook pour construire un logiciel destiné à prévoir et influencer le vote des électeurs. Les procureurs de New York et du Massachussetts ont lancé une enquête. Enquête également du Federal Trade Commission, le régulateur américain du commerce alors que le cours de l’action Facebook dégringole en Bourse.

Avec notre correspondant à San FranciscoEric de Salve

Facebook se dit « scandalisé d’avoir été trompé » mais cela ne suffit pas à éteindre l’incendie. Les procureurs de New York et du Massachussetts lancent une enquête sur le scandale Cambridge Analytica et adressent une lettre Mark Zuckerberg.

Enquêtes également de la Federal Trade Commission, le régulateur du commerce américain, pour déterminer comment Cambridge Analytica, société prestataire pour la campagne de Donald Trump en 2016, a pu obtenir les données personnelles de 50 millions d’abonnés pour établir un logiciel destiné à influencer le vote en faveur du candidat républicain.

« Facebook ne s’est pas montré pleinement coopératif »

Désormais « il est temps que Mark Zuckerberg vienne témoigner devant le Sénat. Depuis le début de cette enquête, pour dire le moins, Facebook ne s’est pas montré pleinement coopératif », a déclaré sur ABC le sénateur Mark Warner dont la commission renseignement va aussi enquêter sur le scandale Cambridge Analytica.

Même des actionnaires de Facebook ont porté plainte ce mardi devant un tribunal de San Francisco accusant la société de Mark Zuckerberg d’être responsable du décrochage de son action en bourse – moins 60 milliards de dollars de capitalisation boursière en deux jours – pour n’avoir pas su protéger les données personnelles de ses utilisateurs.

rfi