Code de l’Enfant : Les experts peaufinent le contenu et la législation

L’absence d’un cadre juridique jugé pertinent constitue une limite à l’effectivité du respect des droits des enfants au Sénégal, a déclaré jeudi le représentant régional du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH), André Ori.

La problématique de la mendicité et la maltraitance des enfants reste encore “une vive préoccupation” pour le gouvernement du Sénégal, a-t-il dit à Saly-Portudal. Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de partage sur le projet de loi portant Code de l’enfant, qui se tient sur deux jours (16-17 mai).
“Certes des efforts sont consentis pour apporter des réponses adéquates, mais il n’en demeure pas moins que de réels défis subsistent toujours pour gagner le pari de l’éradication du fléau de l’exploitation des enfants par la mendicité forcée”, a fait observer M. Ori.

Selon lui, en décidant de soutenir le processus de finalisation du projet de loi portant Code de l’enfant, le Projet d’appui à l’éradication de la mendicité et de la maltraitance des enfants au Sénégal (PAEM) a voulu inscrire son action dans la prise en charge d’une volonté politique suffisamment exprimée par les hautes autorités du Sénégal.

“Ce projet de code de l’enfant prend en compte non seulement les recommandations du comité technique d’examen des textes, mais surtout intègre les observations sur le cadre législatif formulées par les organes de traités des Nations unies et de l’Union africaine”, a dit Andrea Ori.

Il estime que l’adoption du Code de l’enfant constituera “une avancée majeure” pour renforcer le dispositif juridique de protection des enfants au Sénégal.

Il a précisé que “l’adoption d’un code de l’enfant est un engagement que le Sénégal a pris aussi bien devant ses pairs a l’occasion de ses passages à l’Examen périodique universel, mais aussi devant les organes de traités comme les comités des droits de l’enfant des Nations unies et même celui de l’Union africaine”

Pour Andréa Ori, il est aujourd’hui plus que jamais opportun pour le Sénégal de matérialiser cet engagement qui permettra de franchir un nouveau cap dans le processus de réalisation des droits de l’enfant. “C’est là le véritable défi qui nous interpelle tous. Il faudra engager le plaidoyer nécessaire pour rendre effective cette volonté politique maintes fois réaffirmée”, a-t-il insisté.