Coronavirus: déconfinement, le casse-tête des transports en commun

Edouard Philippe a présenté, hier, mardi 29 avril, le plan du gouvernement pour le déconfinement. Sur la question des transports, le Premier ministre a annoncé que les mesures de distanciation devront être appliquées dans les transports en commun, mais cela va être très compliqué à mettre en œuvre puisque, dans certaines lignes du métro parisien, même en période de confinement, certaines rames sont déjà bondées à l’heure de pointe.

RFI a suivi la ligne 13 du métro qui traverse Paris du Nord au Sud, c’est la plus utilisée de la capitale. Les hauts-parleurs crachotent : « Alerte coronavirus. Restez toujours à plus d’un mètre des uns des autres ». C’est une annonce de distanciation sociale à laquelle certains se sont habitués : « Je prends la ligne 13 tous les jours. On met le masque », lance cette dame.

Fréquentation importante

Depuis le début du confinement, elle utilise le métro, la ligne 13 du réseau parisien, la plus bondée en temps normal. Depuis le 16 mars, la fréquentation a, certes, bien diminué, mais elle reste importante, comme ce matin. La rame est bien remplie. Au grand regret de ceux qui n’ont pas d’autres choix : « Les distances de sécurité ne sont plus du tout respectées. Puis mêmes sur les surfaces, on touche à tout, on tient les barres… ».

Dans ces conditions, certains craignent un afflux de voyageurs à partir du 11 mai avec la levée du confinement : « Cela m’angoisse parce qu’il n’y a pas de mesures de sécurité puisqu’on est serré les uns contre les autres et cela me met en colère parce qu’on est obligé d’aller travailler, et on va travailler dans ces conditions ».

Règles de distanciation maintenues

L’exécutif a cependant annoncé que les règles de distanciation sociale seront maintenues dans les transports en commun le 11 mai. Mais il faudra concilier cela avec l’objectif de montée en puissance du réseau parisien. Il fonctionne à un quart de ses capacités aujourd’hui. Le but est d’atteindre 70% dans dix jours.

rfi