Coronavirus en Chine: soulagement dans le Hubei, mais l’inquiétude persiste

C’est le soulagement pour les habitants de la province du Hubei en Chine qui peuvent à nouveau se déplacer librement après plus de deux mois de blocus de cette province d’où est partie l’épidémie du coronavirus. C’est évidemment un grand soulagement, mais avec aussi toujours une certaines inquiétude : selon des chercheurs chinois, de nombreux cas de contamination par des porteurs asymptomatiques seraient restés sous le radar.

Avec notre correspondant régional,

C’est un groupe de médecins chinois qui l’affirme dans une étude : il pourrait rester des porteurs du coronavirus cachés dans le Hubei. Selon celle-ci, en effet, près de 60% des personnes qui ont contractés la pneumonie virale au cours de l’épidémie seraient des porteurs asymptomatiques, autrement dit des personnes atteintes par la Covid-19 mais sous des formes légères et donc qui n’ont pas été recensées dans les bilans officiels et sont restés hors du radar des autorités sanitaires explique le South China Morning Post.

Résultats de tests

Les chercheurs du Tongji Medical College de Wuhan, de l’université Fudan de Shanghai et de Harvard se sont basés sur les résultats de tests fournis par les laboratoires plutôt que sur les statistiques officielles. Plus de 26 000 cas ont été étudiés. Le nombre total des infections rien que pour la ville de Wuhan mi-février aurait ainsi pu dépasser les 125 000 personnes, alors que les autorités ont constaté pour l’ensemble du territoire chinoise 81 228 cas de contaminations confirmées.

Ces nouvelles données viennent conforter d’autres recherches notamment réalisées sur les cas de contamination du Diamond Princess, le bateau de croisière au Japon. Un tiers des cas de coronavirus pourraient être des « porteurs silencieux » selon cette enquête publiée au début du mois sur la plateforme MedRxiv. Ce qui inquiète forcement certains habitants du Hubei.

Et les cas asymptomatiques ?

Après plus de deux mois de quarantaine, certains hésitent à sortir du confinement.
Les autorités chinoises se veulent pourtant rassurantes, les cas asymptomatiques n’ont effectivement pas été recensés, mais ils ont fait au moins 14 jours de quarantaine précise un communiqué du gouvernement provincial, et donc ils ne présentent pas de risque de contagion.Quarante-sept nouveaux cas de contamination au coronavirus et quatre décès supplémentaires liés à l’épidémie ont été recensés mardi en Chine continentale, dont trois survenus dans la province de Hubei.

rfi