Coupe de France: sans surprise, le PSG l’emporte mais n’écrase pas Les Herbiers

Le Paris Saint-Germain a remporté sa quatrième Coupe de France d’affilée, sa douzième au total, ce mardi 8 mai au Stade de France face au club vendéen des Herbiers (2-0). Les deux buts parisiens sont signés  Giovani Lo Celso et Edinson Cavani, alors que Les Herbiers, pensionnaire du championnat national, s’attendait certainement à un score-fleuve.

De notre envoyé spécial au Stade de France,

« À l’impossible nul n’est tenu ». Ce célèbre proverbe pouvait aller comme un gant à cette finale de la Coupe de France si déséquilibrée entre un club amateur et un PSG riche, triple tenant du titre. Une quatrième Coupe de France constituait un record pour Paris et personne ne voyait comment elle pouvait lui échapper.

Matthieu Pichot sauvé par trois poteaux

« On sait qu’il y a un écart de niveau énorme, mais on va juste profiter et peut-être apprendre un peu aussi », disait Rodrigue Bongongui, attaquant des Herbiers qui a la particularité d’avoir côtoyé Kylian Mbappé à l’AS Bondy, le club de leur enfance, avant de connaître des trajectoires si différentes.

Le « petit club » vendéen avait donc comme principal objectif de résister aux assauts des Parisiens. Et Matthieu Pichot, le gardien des Herbiers, formé à Laval, nommé meilleur portier de National en 2013, qui n’avait concédé que cinq buts jusque-là, savait qu’il avait du pain sur la planche.

Après avoir été sauvé par trois poteaux (Giovani Lo Celso à la 4e et 20e, Kilian Mbapé à la 7e après une offrande de Thiago Motta), Pichot a cédé à la 26e minute après le premier tir cadré parisien signé Lo Celso.  Il disait vouloir retarder l’échéance au maximum et prenait ce match comme « une récompense ». Pichot repousse même un tir à bout portant de Cavani (54e).  Finalement, l’Uruguayen marquera sur penalty après avoir été fauché dans la surface par le gardien vendéen (74e). En seconde période, Kilian Mbappé pensait avoir doublé la mise mais l’arbitrage vidéo annulera son but pour une main de Marquinhos (51e).

Les joueurs des Herbiers ont bien résisté

Les Herbiers, quatrième club de niveau 3 à atteindre la finale, qui n’avait jamais passé les 16es de finale de la Coupe de France, ont donc résisté presque une demi-heure face à l’ogre parisien sous le regard de Neymar. C’est ce que l’on retiendra de cette rencontre inattendue, un peu pittoresque et surtout déséquilibrée. Même si Paris restait sur deux nuls en Ligue 1, contre Guingamp et Amiens sur le même score (2-2). Les hommes d’Unai Emery ont fait le travail, sans plus…

Mais personne n’oublie que le charme de la Coupe de France et de voir une équipe moyenne se hisser en finale. Pour l’entraîneur des Herbiers, Stéphane Masala, comme pour les milliers de spectateurs venus de Vendée, cela restera comme un souvenir indélébile. « Cette finale rassemble tout le football. Les amateurs comme les professionnels », dit le coach vendéen. Paris, passé à côté de la Ligue des champions, devait tout remporter sur la scène nationale. Les Herbiers, et ses deux millions d’euros de budget, avaient déjà réussi sa saison avec une finale au Stade de France.

Après neuf tours victorieux, les joueurs de Stéphane Masala peuvent être fiers d’avoir animé l’antre de Saint-Denis, et d’avoir fait rêver toute une région (cent vingt bus avaient été affrétés par les voyagistes vendéens). Ils pourront même relativiser puisque jamais dans l’histoire de la Coupe de France un club de national n’est parvenu à soulever le Trophée.

Surtout, on a vu des équipes de Ligue 1 cette saison se faire marcher dessus par le PSG comme par exemple Dijon qui s’était incliné 8-0 au Parc des Princes. Tellement loin de la prestation des Vendéens ce soir.


La réaction de Stéphane Masala, le coach des Herbiers

« J’ai aimé voir mon équipe s’accrocher autant. Je suis fier de mes joueurs. On aurait même pu mettre un but en fin de rencontre. On a joué avec un bloc bas pendant une heure et on a tenté de faire douter le grand PSG. J’ai fait passer le message que le plus important était la performance et qu’il ne fallait pas trop être impressionné par l’adversaire. Je sais qu’il y avait du haut niveau face à eux. Il n’y avait pas photo entre les deux équipes. On ne participe pas tous les jours à la finale d’une Coupe de France et mes joueurs en sortiront forcément grandis. L’ambiance était incroyable et c’était magique. Je dois dire que j’ai aimé l’humilité des joueurs parisiens. »

Propos recueillis en conférence de presse

RFI