Dédouanement aux postes frontaliers: l’arrêté pourrait être annulé par Abdoulaye Daouda Diallo

La rumeur d’une annulation de l’arrêté du directeur général des Douanes Oumar Diallo portant dédouanement de certains produits aux postes douaniers frontaliers a circulé hier dans les places d’affaires dakaroises. Des sources indiquent que le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, qui devait rentrer de voyage hier afficherait des dispositions pour annuler la mesure de Oumar Diallo combattue farouchement par les milieux d’affaires de la capitale. « Le ministre des Finances et du Budget va annuler la note. Il rentre ce soir (Ndlr, hier soir) pour trancher un dossier très sensible qui va tuer l’économie du pays. Tout les milieux économiques et industriels du pays sont à l’affût » nous indique une source au sein du patronat. Cette dernière ajoute que « la situation commence à installer une inquiétude généralisée. Les fraudeurs se sont déjà installés à Kaolack et à Touba en achetant des dépôts. Ils sont déjà prêts pour inonder les villes de Touba, de Kaolack, de Diourbel et Ziguinchor de marchandises frauduleuses. » Le patronat aurait pris des décisions qui pourraient être catastrophiques pour les recettes économiques du pays qui pourraient chuter énormément. C’est ainsi que les 7 minoteries de blé ont décidé, si la mesure n’est pas rapportée, de fermer boutique. Du fait qu’elles ne pourront pas vendre dans des villes comme Touba, Diourbel, Kaolack et Ziguinchor. Ce qui est alarmant, c’est qu’aussi les compagnies de navigation pourraient se délocaliser pour aller vendre le fret au niveau de Banjul, Nouakchott, Bissau précise la source. Le cas du Mali est encore plus sensible. « Déjà le Dg Oumar Diallo est présentement à Tamba parce que la Douane a saisi 76 kg de cocaïne à Gouloumbou d’une valeur de 3 milliards de frs. Près d’une tonne de chanvre indien a été aussi saisie dans la même zone. Ce qui montre une réelle inquiétude parce que si la drogue parvient à rentrer à Tamba, les armes pourront facilement inonder non seulement Dakar, mais tous les coins et recoins du pays. Une préoccupation qui doit susciter des inquiétudes de tout le monde » explique notre interlocuteur.