Dérives dans les services des urgences des hôpitaux à Ziguinchor : Les populations étalent leur colère

Les décès dans des circonstances douteuses de l’ancien pharmacien du Centre hospitalier régional de Ziguinchor, celui de la dame de Djembéring qui a été évacuée d’urgence à l’hôpital régional de Ziguinchor et celui de l’étudiant reconverti en commerçant Amadou Tidiane Diallo dans les rues de Ziguinchor après que le médecin de garde de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor lui ait refusé une consultation dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 avril 20 dans ses services d’urgences, ont plongé dans une colère noire les populations de la capitale sud du pays. Un phénomène devenu récurrent selon ces populations qui ont donné leur avis et auquel les autorités devront s’attaquer d’urgence. Elles interpellent par ailleurs le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr

La énième du genre à Ziguinchor, la mort dans des conditions brumeuses et nuageuses de l’étudiant Amadou Tidiane Diallo qui s’est reconverti en commerçant continue de susciter des commentaires dans les marchés, les bureaux et places publiques. «Pas de doute. La mort du jeune garçon Amadou Tidiane Diallo est le fait d’une négligence de la part du médecin qui était de garde dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 avril 20», a d’emblée dénoncé avec une grande énergie la dame Mariama Diatta, une habitante du quartier de Kadior, à Ziguinchor. «La mort de Tidiane Diallo est la goutte de trop qui a fait déborder le vase. En l’intervalle de moins de huit mois, trois cas identiques sont dénigrés par nos populations. Nous n’en pouvons plus et nous n’en voulons plus. Car, trop c’est trop», se désole à son tour l’enseignant septuagénaire à la retraite M. Mamadou Coly.

Pour ce cadre de l’administration qui a requis l’anonymat, «j’estime que le traitement réservé aux patients dans les services des urgences des hôpitaux à Ziguinchor est sans égard», dira Mme Aidara, Ndéye Fatou Gueye. A ses yeux, «il y’a une série d’attitude auquel se livrent les techniciens de santé qui soulèvent un certain nombre d’interrogations», a soutenu notre interlocutrice. Quant à Mme Soukeyna Fall, «je suis sûr que c’est la sourde oreille de l’Etat face à ces manquements qui encourage la persévérance du problème. C’est pourquoi, nous interpellons solennellement le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr. Il doit sévir pour rétablir l’ordre afin que de tels dégâts médicaux ne puissent plus se répéter dans nos hôpitaux.» Très remontés contre ce qui se passe aujourd’hui dans les services des urgences des hôpitaux de Ziguinchor, les populations pensent qu’il est temps d’agir pour mettre fin aux dérives de certains médecins qui exercent leur fonction dans cette partie sud.

IGFM