Egypte: Sissi réélu avec 97% des voix, 41% de participation

Sans surprise, le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi a été réélu pour un second mandat avec 97,08% des voix. La participation, seul véritable enjeu de ce scrutin étalé sur trois jours, s’est élevée à 41,5%.

Les résultats officiels de la présidentielle égyptienne ne font que confirmer ce qui était attendu. Dès jeudi, au lendemain d’un scrutin de trois jours, les estimations annoncées par la presse d’Etat donnaient déjà Abdel Fatah al-Sissi victorieux à plus de 90 %. Le président égyptien a finalement été réélu pour un second mandat avec 97,08 % des voix. Son seul adversaire, le méconnu Moussa Mostafa Moussa, a recueilli 2,92 % des suffrages.

Unique enjeu de cette élection sans véritable compétition, le taux de participation a été de 41,5 %, a par ailleurs précisé le président de l’Autorité nationale des élections, Lachine Ibrahim, lors d’une conférence de presse. Près de 25 millions d’Egyptiens ont exprimé leur vote dans une élection qualifiée de « mascarade » par certaines figures de l’opposition. Parmi les prétendants à la course présidentielle, certains ont été emprisonnés pour violation de la loi, selon les autorités, d’autres ont renoncé en dénonçant des pressions.

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Abdel Fatah al-Sissi bat ainsi de peu son score réalisé en 2014 lors de l’élection qui l’avait porté au pouvoir un an après la destitution par l’armée, dont il était le chef, du président islamiste Mohamed Morsi, à la suite de manifestations massives contre ce dernier. Sissi avait alors recueilli 96,9 % des voix.

Par la voix du département d’Etat, les Etats-Unis se sont dits « impatients de continuer à travailler avec le président Abdel Fatah al-Sissi ». « Les Etats-Unis sont attachés à leur partenariat fort avec l’Egypte », a souligné la porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert. Evoquant les informations faisant état d’« entraves aux libertés d’expression et d’association dans la période précédant les élections », elle a assuré vouloir également « encourager le respect de la protection des droits et libertés fondamentaux ».

(Avec AFP)