En France, les associations continuent leur combat contre l’excision


Alors que la journée mondiale de l’excision se tient mardi 6 février, les associations se mobilisent. L’occasion « Excision, parlons-en ! » vient de lancer le second volet de sa campagne de prévention et de sensibilisation. « Alerte Excision » s’adresse particulièrement aux adolescentes de 12 à 18 ans en France pour qui des mutilations sexuelles peuvent être pratiquées lors d’un voyage ou pendant les vacances scolaires dans les pays d’origine de leurs parents.

Les mutilations sexuelles féminines touchent au moins 200 millions de femmes dans le monde. En Europe, on estime le nombre à un demi-million de femmes excisées dont 60 000 en France.

Dans l’hexagone, 3 filles sur 10 restent encore menacées par ces pratiques traditionnelles néfastes malgré les protections juridiques dont elles bénéficient depuis les années 80. C’est pourquoi des modifications ont été apportées après la première campagne lancée en 2017.

« On a touché environ un million de personnes en France avec ce message. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’un million d’adolescentes à risque mais le message après peut se répercuter », explique Marion Schaefer, la déléguée générale de l’association « Excision, parlons-en ! ».

« Le petit point négatif de ce premier volet, c’est qu’on a dit aux ados “téléphonez aux structures qui peuvent vous protéger ou appelez le 119”, mais on s’est aperçu que les adolescentes ne décrochaient pas si facilement leur téléphone. On a donc décidé cette année de leur offrir un chat, poursuit Marion Schaefer. On a un partenariat avec une association qui s’appelle “En avant toutes” qui a déjà un chat qui fonctionne très bien depuis un an sur les violences de couple et, cette année, ses écoutantes ont été formées à la thématique des mutilations sexuelles féminines. Leur chat sera ouvert aux adolescentes qui ont des doutes sur leur situation ou qui ont besoin de protection ».

Cette campagne s’ouvre ce lundi 5 février jusqu’à la fin du mois de juin.

RFI