Focus sur l’Egypte à la Coupe du monde 2018

L’Egypte va disputer sa troisième Coupe du monde, en Russie. Logés dans la même poule que le pays organisateur, les « Pharaons » auront l’objectif de passer enfin le premier tour. Pour y arriver, ils compteront sur leur star, Mohamed Salah, blessé, mais bien présent dans la liste des 23. Présentation.

Les 23Gardiens de but ( 3): Essam El Hadary (Al-Taawoun/Arabie saoudite), Mohamed El-Shenaoui (Al-Ahly/Egypte), Sherif Ekrami (Al-Ahly/Egypte). Défenseurs (9): Ahmed Fathi (Al-Ahly/Egypte), Saad Samir (Al-Ahly/Egypte), Ayman Ashraf (Al-Ahly/Egypte), Ahmed Hegazi (West Bromwich Albion/Angleterre), Ali Gabr (West Bromwich Albion/Angleterre), Ahmed El-Mohamady (Aston Villa/Angleterre), Mohamed Abdel Shafi (Al-Fateh/Arabie saoudite), Omar Gaber (Los Angeles/Etats-Unis), Mahmoud Hamdy (Zamalek/Egypte). Milieux de terrain (7): Mohamed Elneny (Arsenal/Angleterre), Tarek Hamed (Zamalek/Egypte), Sam Morsy (Wigan/Angleterre), Mahmoud Abdel Razek (Al-Raed/Arabie saoudite), Abdallah El Said (Al-Ahly/Egypte), Ramadan Sobhi (Stoke City/Angleterre), Mahmoud Abdel Moneim (Ittihad/Arabie Saoudite). Attaquants (4): Mohamed Salah (Liverpool/Angleterre), Marwan Mohsen (Al-Ahly/Egypte), Mahmoud Hassan (Kasimpasa/Turquie), Amr Warda (Atromitos/Grèce).

L’équipe-type probable : El-Shenaoui ou El-Hadary – Shafi, Hegazi, Gabr, Fathi – El Said, Elneny – Sobhi, Tarek Hamed, Salah – Trezeguet.

Le(s) système(s) de jeu : Pendant des années, le 3-5-2 a été la marque de fabrique aussi bien des « Pharaons » que des clubs du pays. Aujourd’hui, avec son sélectionneur Hector Cuper, l’Egypte joue dans un 4-2-3-1 qui ressemble davantage à un 4-3-3 avec une pointe inversée tant les Egypptiens aiment attendre leurs adversaires et jouer en contres. Avec les projections de Hamed ou de Elneny, et la rapidité de Salah et Trezeguet, ils peuvent se le permettre.

Le joueur-vedette : Mohamed Salah sera l’une des stars attendues en Russie. L’attaquant égyptien, Joueur africain de l’année, meilleur joueur du championnat d’Angleterre, est un prétendant crédible au prochain Ballon d’Or. L’Egypte n’est pas la même avec ou sans son attaquant qui a marqué cinq buts, dont quatre décisifs, pendant les éliminatoires du Mondial. Blessé lors de la finale de la Ligue des champions avec Liverpool contre le Real (1-3), le Red (32 buts en Premier League) espère revenir à temps pour disputer le premier match face à l’Uruguay.

Le joueur-clé : On ne le relève peut-être pas assez, à cause certainement de l’influence de Mohamed Salah, mais si l’Egypte est allée jusqu’en finale de la CAN 2017 et s’est qualifiée au Mondial, c’est grâce surtout à une très bonne défense. Et l’équilibre de l’équipe ainsi que la transition défense-attaque, reposent beaucoup sur le milieu de terrain Mohamed Elneny. Le joueur d’Arsenal est un maillon fort du système d’Hector Cuper par sa maturité tactique et sa capacité à donner vie à l’entrejeu des « Pharaons ».

Le sélectionneur : L’Argentin Hector Cuper a ramené l’Egypte au-devant de la scène africaine et mondiale, mais le technicien de 62 ans n’arrive pas toujours à se délester de sa réputation de perdant en finales. Après deux échecs en Ligue des champions avec le club espagnol Valence, il s’est incliné en… finale de la dernière CAN au Gabon avec l’Egypte face au Cameroun. Mais il serait réducteur de peindre Cuper sous cet aspect tant le sélectionneur, arrivé en 2015, a transformé les « Pharaons » qui restaient sur trois absences à la CAN et 28 ans sans Mondial. Alors, si l’Egypte perd en finale de la Coupe monde en Russie, personne ne lui en tiendra rigueur…

La statistique : 9. C’est le nombre de joueurs évoluant dans le championnat  égyptien. Un petit nombre quand on sait qu’historiquement, les sélections égyptiennes étaient majoritairement (entre 70 et 90%) composées de joueurs du cru.

La préparation : L’Egypte a entamé sa préparation pour la Coupe du monde au Koweït et a disputé un match amical avec la sélection koweitienne le 26 mai (1-1). Les « Pharaons » ont fait face aux Colombiens pour leur deuxième sortie en préparation et ont tenu en échec Falcao et compagnie (0-0) à Bergame en Italie. Leur dernier match avant la compétition sera face à la Belgique à Bruxelles, le 6 juin.

Les adversaires en Russie : Le recordman des titres en Coupe d’Afrique des nations (7 titres) est dans la même poule que le pays organisateur, la Russie. Les hommes d’Hector Cuper n’auront pas le temps de gamberger puisqu’ils croisent l’Uruguay dès leur entrée dans la compétition, le 15 juin. Ensuite, ce sera au tour de la Russie, le 19 juin, et enfin l’Arabie Saoudite, l’équipe supposée la plus faible de la poule.

Le passé en Coupe du monde : L’Egypte a été la première nation africaine en Coupe du monde. Les Pharaons étaient présents à la toute première édition en 1930 en Uruguay et ont été sortis dès le premier tour. Ils ont dû attendre 60 ans et le Mondial italien de 1990 pour revenir sur la scène internationale et se faire sortir encore au premier tour. Cette année, l’objectif sera de se qualifier enfin en huitièmes de finale.

Le moment qui a tout changé : Le 4 juin 2016, l’Egypte se rend en Tanzanie pour un match décisif pour la qualification à la CAN 2017. Après un début de rencontre difficile, les « Pharaons » s’en remettent à Mohamed Salah, auteur d’un doublé, qui permet à l’Egypte de retrouver la CAN après 7 années d’absence. Hector Cuper est sélectionneur depuis un an, et six mois après, l’Egypte retrouve son lustre en s’imposant devant le Ghana (2-0) au Caire. C’était le deuxième match des éliminatoires du Mondial 2018, mais il n’y avait plus de doute quant au fait que les « Pharaons » avaient retrouvé un éclat qui allait leur permettre de briller sur le chemin de la Russie.

rfi