Israël redoute une ingérence étrangère dans ses législatives

En Israël, les services de sécurité intérieure mettent en garde contre une possible intervention étrangère dans les élections législatives du 9 avril prochain.

L’information a tout d’abord fait l’objet d’une censure militaire. Finalement, quelques heures plus tard, l’interdiction de publication a été levée et c’est l’une des principales chaînes de télévision du pays qui a rapporté les propos du chef du Shin Bet, le service de sécurité intérieure. Selon la chaîne Hahadashot, Nadav Argaman a la certitude qu’un pays étranger va vouloir intervenir dans le processus électoral israélien.

« Je ne sais pas pour quel parti il agira (…) mais il interférera, je sais de quoi je parle », aurait déclaré ce haut responsable de l’appareil sécuritaire lors d’une conférence à huis clos en début de semaine. Et pour lui, l’attaque s’appuiera sur des « cybertechnologies » et des « pirates informatiques ». Le nom du pays désigné par Nadav Argaman reste censuré.

Mais les regards se sont rapidement tournés vers la Russie, poussant le Kremlin à démentir toute volonté d’ingérence dans le scrutin législatif du 9 avril prochain. La Russie est déjà accusée d’avoir interféré dans les dernières campagnes américaines et françaises, ainsi que dans le référendum britannique sur le Brexit.

Après la diffusion de cette mise en garde, les autorités israéliennes, elles, ont voulu rassurer. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu affirme que le pays est « prêt à tout scénario ». Et le Shin Bet estime avoir « les outils pour localiser, surveiller et contrecarrer » les éventuelles tentatives d’influence étrangère et pouvoir ainsi « assurer la tenue d’élections libres et démocratiques en Israël ».

 

rfi