La quasi-totalité de la Ghouta orientale aux mains du régime syrien

Le régime syrien contrôle désormais 90 % de la Ghouta orientale, le dernier fief rebelle aux portes de Damas, après plus d’un mois de bombardements meurtriers qui ont abouti à des accords d’évacuations parrainés par la Russie avec des groupes d’insurgés.

L’armée syrienne a commencé une vaste opération de ratissage vendredi soir dans la localité de Harasta, cinq ans après en avoir été chassée par les insurgés. Quelques heures plus tôt, le dernier groupe de civils et de combattants avait évacué ce bastion rebelle, situé à la périphérie nord-est de Damas. Quelque 7 000 personnes, dont 1 500 insurgés, ont quitté la ville en deux jours, emportant uniquement leurs armes individuelles.

Ce samedi, la poche sud de la Ghouta orientale doit également être évacuée par le groupe salafiste Faylaq al-Rahmane et les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham. L’accord, signé avec des négociateurs russes, est une reddition pure et simple. Les rebelles doivent livrer leur armement lourd, les cartes des tunnels et des champs de mines à l’armée syrienne, selon un média du Hezbollah libanais. 1 500 combattants et 5 500 membres de leurs familles seront évacués vers la province septentrionale d’Idleb.

Après la fin de cette opération, il ne restera plus que la poche de Douma, au nord de la Ghouta, encore sous contrôle des islamistes de Jaych al-Islam. Des négociations sont en cours pour l’évacuation des combattants et des civils qui souhaitent partir, de ce fief emblématique de l’opposition armée syrienne.

L’effondrement des rebelles intervient un mois après le début d’une campagne de bombardements russes et syriens, couplés à une vaste offensive au sol.

RFI