La RDC attend l’investiture de Félix Tshisekedi

La République démocratique du Congo (RDC) est désormais dans l’attente de l’investiture de Félix Tshisekedi comme nouveau président du pays. La prestation de serment était prévu pour mardi, mais la cérémonie devrait plutôt se dérouler ce jeudi 24 janvier.

En attendant l’investiture, les tractations se poursuivent sur la formation du gouvernement, entre le FCC, la plateforme de Joseph Kabila et Cach, celle de son successeur, Félix Tshisekedi. L’un des premiers actes du président Tshisekedi devrait être de nommer un « informateur », une personnalité qui doit chercher une majorité au sein de l’Assemblée, une Assemblée qui au vu des résultats des législatives, reste largement acquise à Joseph Kabila. Un informateur, c’est la procédure prévue par l’article 78 de la Constitution, quand le président a des difficultés pour trouver une majorité au Parlement et identifier un Premier ministre. Ce sera donc dans les prérogatives de Félix Tshisekedi. « C’est Cach qui y tient, mais c’est juste une question de forme », assure un cadre du FCC.

« On a une majorité compacte au FCC »

Pour la plateforme du sortant, Joseph Kabila, les quelques 350 députés fraîchement élus à l’Assemblée lui garantissent le poste de Premier ministre et l’essentiel des postes au gouvernement. Et ce, même si au sein du FCC, certains s’étaient inquiétés de voir ce weekend le ministre Bahati Lukwebo, autorité morale de l’AFDC, deuxième formation politique de l’ancienne majorité, rendre visite au nouveau président. « Il est normal que l’on consulte et qu’on se cherche des alliés », dit Thotho Mabiku, conseiller de Félix Tshisekedi. Bahati Lukwebo dément toute velléité de changer de bord. « On a une majorité compacte au FCC et le Premier ministre sera choisi par Joseph Kabila », assure le ministre Lukwebo.

Fayulu toujours soutenu

Mais quelle place sera réservée à Cach au gouvernement quand la plateforme du nouveau président n’a qu’une cinquantaine de députés ? Cach essaie aussi de débaucher du côté de Lamuka, l’autre coalition de l’opposition qui a près d’une centaine de députés. Certains, comme Delly Sesanga et Claudel Lubaya, originaires des Kasaï, fief de Félix Tshisekedi, avaient déjà fait campagne pour lui. D’autres comme le Katangais Gabriel Kyungu, président du bureau provisoire de l’Assemblée, sont soupçonnés d’avoir opéré un rapprochement mais démentent.

Tous sont des proches de Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur du Katanga, forcé de vivre en exil et silencieux depuis quelques jours. Du côté de Lamuka, on assure que lui, comme l’autre poids lourd, Jean-Pierre Bemba, soutiennent toujours leur candidat, Martin Fayulu.

 

Rfi