La start-up suédoise iZettle rachetée par l’Américain Paypal

En avril dernier, le Suédois Spotify, le n°1 mondial de la musique en streaming, entrait à la bourse de New York. La semaine dernière, c’est iZettle, la start-up suédoise de solutions de paiement qui faisait parler d’elle en se faisant racheter par Paypal. iZettle transforme les smartphones en lecteurs de cartes bancaires et connaît un essor incroyable depuis sa création en 2010. Après avoir envisagé une introduction en bourse, elle a finalement accepté l’offre de rachat du géant américain Paypal.

De notre correspondant à Stockholm,

Le boîtier iZettle est un petit lecteur de carte bancaire qui se connecte directement au téléphone portable. On le trouve souvent chez les petits commerçants ou sur les marchés. Cette entreprise présente dans douze pays vient d’être rachetée par Pay-Pal pour 2,2 milliards de dollars. Cela n’a rien d’anodin car c’est la plus grosse acquisition jamais faite par le géant américain du paiement par internet.

C’est une bonne nouvelle pour ses actionnaires, pour son patron et fondateur, aussi, qui garde sa place. Et pour ses projets de développement. Johan Bendz, directeur de la stratégie explique la méthode iZettle: « On donne notre lecteur à des gens qui s’en servent et nous font un retour sur leur expérience, dans chaque pays où nous voulons entrer. On s’est lancé au Mexique, et au Brésil, qui est le deuxième marché au monde pour le paiement par carte, en seulement quelques mois. »

La Suède, créatrice de licornes qui finissent par… partir

En Suède, il y a d’autres géants de la nouvelle économie en Suède qui pourraient suivre le même chemin, partir du pays. Ce pays de dix millions d’habitants a un nombre considérable de start-up. Parmi elles, sept sont devenues des licornes, c’est-à-dire des entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars. Et la plupart ont été rachetées. C’est le cas par exemple de Skype ou de Mojang, qui a créé le jeu Minecraft, vendues toutes les deux à Microsoft.

Mikael Damberg, ministre suédois de l’Entreprise et de l’Innovation reste pragmatique sur le départ de ces pépites suédoises : « J’adorerais voir de petites entreprises grandir et rester en Suède, bien sûr. D’un autre côté, nous sommes un petit pays, avec dix millions d’habitants, et nous savons que le marché du numérique n’est pas en Suède. Donc pour nous il est naturel de voir parfois des entreprises qui partent du pays pour grandir. Le libre-échange a toujours fait partie de notre stratégie». La Suède n’a pas le choix et mise donc sur l’international. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle a tant d’entreprises, comme Volvo, Ikea, connues dans le monde entier.