Le retour en force des Etats-Unis dans le dossier libyen

Washington reprend le dossier libyen après l’avoir pratiquement abandonnée depuis l’arrivée du président Donald Trump au pouvoir. Le président américain semblait préféré laisser la gérance de ce dossier aux européens, mais il semble avoir changé d’avis.

Donald Trump l’a franchement exprimé en obligeant, ce 10 juillet, les partis libyens à reprendre la production et l’exportation du brut. Alors que les opérations étaient arrêtées depuis juin dernier en raison d’instabilité politique, il a fallu moins de 24 heures après l’intervention de Washington, pour que les choses reviennent à la norme.

La première puissance mondiale a besoin en urgence du brut libyen. Elle encercle l’Iran, le troisième exportateur mondial du brut et elle presse l’organisation des pays exportateurs (l’Opep) à augmenter la production afin de baisser des prix en augmentation.

D’autres interventions américaines ont récemment eu lieu. Le 2 juillet, Stéphanie Williams a été nommée représentante spéciale adjointe à Ghassan Salamé pour les affaires politiques en Libye. Un poste qui n’a jamais existé pour ses 5 prédécesseurs. Pour la presse américaine, cette nomination fait suite à l’intervention directe de Donald Trump auprès du secrétaire général de l’ONU.

L’Italie veut des élections en 2019

Stéphanie Williams a inauguré son activité sur le dossier libyen en participant à côté de Ghassan Salamé aux réunions de Rome, en début de semaine. Rome qui pousse à décaler à l’année prochaine la date des élections prévues le 10 décembre en Libye.

Washington avait pris sa distance avec le dossier libyen depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir en janvier 2016. Cette tendance s’est vraiment installée après la nomination de Ghassan Salamé comme représentant spécial de l’ONU en Libye. Les Américains ayant échoué à imposer leur candidat Richard Wilcoks comme successeur à l’Allemand Martin Kobler en tant qu’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye.

Hormis quelques rares frappes aériennes visant des cibles jihadistes, Washington n’intervenait donc pas en Libye. La tendance semble s’inverser.