Le Sénat demande l’arrêt du soutien apporté par Washington à l’Arabie saoudite

U.S. President Donald Trump and Saudi Arabia's Crown Prince Mohammed bin Salman are seen during the G20 summit in Buenos Aires, Argentina November 30, 2018. REUTERS/Marcos Brindicci

Le désaveu est à la mesure du capital politique brûlé par Donald Trump pour protéger son allié saoudien, le prince héritier Mohammed Ben Salman – également désigné par ses initiales, « MBS ». Jeudi 13 décembre, le Sénat a infligé une double gifle au président des Etats-Unis. Sept sénateurs républicains se sont joints aux démocrates pour permettre l’adoption d’une résolution mettant fin au soutien principalement logistique apporté par Washington à l’Arabie saoudite dans la guerre qu’elle livre au Yémen. Le Sénat a ensuite adopté à l’unanimité une résolution dans laquelle il a jugé le prince héritier « responsable de l’assassinat de Jamal Khashoggi », le 2 octobre, dans le consulat du royaume saoudien à Istanbul, en Turquie.

Depuis des mois, l’exaspération montait au Sénat contre la guerre au Yémen déclenchée en 2015, manifestement à l’instigation de « MBS », alors ministre de la défense. Deux sénateurs que tout oppose ordinairement, l’indépendant du Vermont Bernie Sanders et le républicain de l’Utah Mike Lee, avaient joint leurs forces pour stopper l’engagement américain aux côtés de son allié saoudien. En vain.