L’éducation est le meilleur rempart contre l’extrémisme (MOHAMMED VI)

Rabat, 30 mars (APS) – Le roi du Maroc, Mohammed VI, a présenté samedi à Rabat, l’éducation comme étant le meilleur moyen de combattre l’extrémisme et le radicalisme.

Les radicalismes, qu’ils soient ou non religieux, reposent sur la non-connaissance de l’autre, l’ignorance de l’autre, l’ignorance tout court. Pour faire face au radicalisme, la réponse n’est ni militaire ni budgétaire ; elle a un seul nom : Education”, a-t-il dit en recevant le Pape François à l’esplanade de la mosquée Hassan II.

Le souverain marocain a estimé que “la +co-connaissance+ est une négation de toutes formes de radicalismes. Et c’est cette co-connaissance qui nous permettra de relever les défis de notre présent”. Pour le roi marocain, l’éducation constitue un réquisitoire contre l’ignorance.

“Ce sont les conceptions binaires et la méconnaissance qui menacent nos civilisations. Jamais la religion”, a insisté Mohamed VI, en plaidant pour que soit redonné à la religion la place qui devrait être la sienne au sein de l’éducation. Il a ainsi mis en garde la jeunesse contre les “les phénomènes de radicalisation et d’entrée dans la violence”.

“Ce que tous les terroristes ont en commun ce n’est pas la religion, c’est précisément l’ignorance de la religion”, a-t-il fait remarquer non sans rappeler que la religion ne puisse plus être un “alibi pour des ignorants, pour cette ignorance, pour cette tolérance”.

A en croire le souverain marocain, “la religion est Lumière, Savoir, Sagesse”, ajoutant qu’elle est également synonyme de “Paix, préconisant de substituer des combats plus nobles et sereins, à la course en armement et autres folies”.

Ainsi, a-t-il signalé, le Royaume du Maroc a établi la Fondation Mohammed VI des Oulémas. En répondant aussi favorablement aux demandes de plusieurs pays africains et européens en accueillant leurs jeunes à l’Institut Mohammed V pour la formation des Imams, des Mourchidines et Mourchidates.

En tant que Commandeur des Croyants, il dit partager avec le Saint Père, “la conviction d’une spiritualité agissante, au service du bien commun”, rappelant que “la spiritualité n’est pas une fin en soi”.

“Notre foi se traduit en actions concrètes. Elle nous apprend à aimer notre prochain. Elle nous apprend à l’aider”, a-t-il dit.

Le souverain marocain a souligné que sa rencontre avec le chef de l’Eglise consacre “une conviction partagée : les valeurs de la religion monothéiste contribuent à la rationalisation, à la réconciliation, à l’amélioration de l’ordre mondial”.

“En tant que Commandeur des Croyants”, il dit se dresser, comme le Pape François, “contre l’indifférence, sous toutes ses formes”, et il a salué “le courage des Leaders qui ne se dérobent pas aux grandes questions de notre temps”.