Les 20 ans de Solidays, la force de la solidarité

Trois jours et trois nuits de concerts : Solidays s’ouvre ce vendredi 22 juin au soir à l’hippodrome de Longchamp, à Paris. Jain, Camille, Eddy de Pretto, David Guetta, IAM… seront sur scène pour les 20 ans de ce festival, organisé par l’association Solidarité Sida. En achetant leurs billets, les spectateurs financent des programmes de lutte contre la maladie de Niamey à Bangkok, en passant par Montreuil, près de Paris. Mais Solidays s’ouvre aussi à d’autres combats.

C’est un chiffre insolite qui résume la portée des actions rendues possibles grâce à Solidays. En vingt ans, l’équivalent de 2 800 kilomètres de préservatifs ont été distribués pendant le festival. Solidays a permis de récolter 25 millions d’euros pour la lutte contre le Sida. Aujourd’hui, Solidarite Sida finance 2 200 programmes contre la maladie, dans 42 pays du monde, dont la France. L’association est, par exemple, à l’origine du premier « programme action traitements » aux Philippines.

« Solidays a porté énormément la lutte contre le Sida. D’abord, cela lui a permis d’avoir une visibilité dans une période où c’était difficile, remarque Luc Barruet, directeur-fondateur de Solidarité Sida. Cela a permis de donner la parole à des gens qui étaient souvent victimes de discrimination ou d’exclusion. Et peut-être Solidays a permis aussi de démocratiser l’idée selon laquelle lutter contre le Sida, ce n’est pas qu’un truc communautaire. C’est-à-dire, même si on était hétéro et séronégatif, on pourrait se sentir concerné par le combat contre le Sida et avoir envie d’agir. »

Premier festival « humanitaire »

Mais Solidays, premier festival « humanitaire », s’ouvre à d’autres causes que la lutte contre le Sida : développement, accueil des réfugiés… Le Social club, l’espace « débats du festival », accueillera entre autres Esther Duflo, la star des économistes, ancienne conseillère de Barack Obama. Le paysan-militant Cédric Herrou, condamné pour avoir aidé des migrants, et également 3 photographes de guerre, de retour de Mossoul, de Bangui ou du Soudan du Sud.

Et pour faire passer le message, Solidays affrète un bus pour permettre aux députés français de se rendre sur l’hippodrome de Longchamp, histoire de vérifier in situ la force de valeurs comme la solidarité.