Les chantiers qui attendent Christine Lagarde, la nouvelle présidente de la BCE

Après huit années à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi passe la main cette semaine à Christine Lagarde. Une cérémonie a lieu ce lundi après-midi 28 octobre à Francfort avant une prise de fonction officielle le 1er novembre. Les défis qui attendent la nouvelle présidente de la BCE sont nombreux.

Voilà plusieurs mois que la croissance fait grise mine dans la Zone euro, même en Allemagne où l’automobile souffre des tensions commerciales, des incertitudes du Brexit et des récents scandales du secteur. Le retour d’une récession n’est plus à écarter tout à fait.

Christine Lagarde a déjà annoncé qu’elle marcherait dans les pas de Mario Draghi et sa politique de rachat massif de dettes afin de stimuler à nouveau l’économie. Elle s’attirera alors forcément les foudres de ceux qui ont fustigé cette politique d’argent facile, et d’abord les banquiers centraux allemand et néerlandais.

Le président de la BCE Mario Draghi s’en va

Justement, l’Allemagne, c’est elle qu’il faudra convaincre de consacrer ses très imposantes réserves budgétaires pour soutenir l’activité. Mario Draghi n’y est jamais parvenu.

Christine Lagarde devra aussi user de tout son sens du dialogue et de la diplomatie pour des chantiers de tailles. À commencer par celui de l’union bancaire qui doit être parachevé pour renforcer la solidarité européenne en cas de crise financière. Là encore, l’Allemagne s’y oppose.

Il faudra se donner les moyens également d’affronter les défis écologiques et ceux que posent les cryptomonnaies à la stabilité et à la souveraineté des États.

Rfi