Les enseignements à tirer de l’élection présidentielle de février 2019

Les résultats sont tombés et le  président Macky Sall candidat à sa propre réélection a eu 58,27% des voix, suivi d’Idrissa Seck qui a eu 20,50%, ensuite vient Ousmane Sonko avec 15,67%, Issa Sall avec 4,07% et enfin Madické Niang qui termine le peloton avec 1,48% des suffrages exprimés.

A la lumière des chiffres on peut aisément deviner  que le peuple a lancé un signal fort au président car dans les différentes localités où s’est sentie le plus un vote favorable à l’opposition, les populations sondées ont retenu comme principal grief contre le chef de l’état son attitude clanique et sa gestion familiale de la chose publique ainsi un schisme dans les différents groupes se fait voir subrepticement, ce qui ne s’était jamais vu au Sénégal où il y’a toujours eu une cohabitation pacifique entre les différentes ethnies caractérisée par les parentés à plaisanterie, donc à lui de voir comment étouffer dans l’œuf tout sentiment d’exclusion d’un groupe social dans la nation plurielle du Sénégal.

La population attend aussi du chef de l’état qu’il inscrive son action au-delà de la construction  d’infrastructures et de la croissance économique qui ne nous profites pas, dans le domaine immatériel car le but premier d’un état c’est de refléter une image forte qui puisse inspirer ses citoyens afin qu’ils se subliment pour le représenter dignement un peu partout dans le monde, ce qu’avait compris le président Senghor qui s’est très tôt attelé à construire un état fort adossé sur des principes de bonne gouvernance et d’excellence, alors qu’on a comme l’impression que maintenant c’est la médiocrité qui est élevée au rang de qualité pour réussir.

Les jeunes qui ne se sont pas vus dans sa politique d’emploi, par leurs adhésions aux idéaux d’Ousmane Sonko qui pour sa première élection présidentielle a fait sensation, lui montrent le chemin à prendre : trouver les voies et moyens permettant une relance de l’économie qui passera de la main des étrangers pour aller vers les nationaux. Le vote contestataire des jeunes a comme mérite d’attirer l’attention du chef de l’état que la jeunesse qui était au cœur de son action ne l’a pas « validé » pour reprendre leur terme favori. Prions qu’au début de son nouveau mandat, il puisse décrypter le vote contestataire pour afin corriger les manquements et qu’au terme de son dernier mandat, les sénégalais retiennent de lui un grand patriote qui s’est battu pour son pays et non le fossoyeur de l’unité de la grande nation sénégalaise.

 

 

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