Les sénégalais optent pour le changement dans la continuité

L’élection présidentielle  du 24 février 2019 aura tenue toutes ses promesses. En effet les résultats provisoires laissent transparaitre le véritable visage de l’électorat sénégalais.

Le dépouillement des votes montre que les sénégalais ont optés pour le changement dans la continuité car à travers la compilation des voix provisoires de Macky Sall et d’Idrissa Seck, deux candidats du « système » qui comptabilisent à eux deux un taux de plus de 65% des voix,  il est clair que le changement radical tant attendu  n’est pas de sitôt. Mais ces élections ont permis au moins d’éclaircir le champ politique sénégalais : Macky Sall à part les zones rurales à du mal gagner largement dans les grands centres urbains tels que Dakar, Thiès et Diourbel occupés en majorité par les jeunes qui agissent par feeling. Son électorat composé en majorité de personnes âgées et de femmes vient d’être réellement connu car lors de la présidentielle de 2012 le score de 65% qu’il avait obtenu était plus motivé par le fait de se débarrasser de Wade que de le plébisciter comme un choix objectif, et certainement il a du s’en rendre compte. Idrissa Seck qu’on croyait parfaitement enterré à l’issue des audiences de midi au palais avec m. Wade, sans compter la polémique Makka/Baqqa, s’est révélé être le veritable challenger de Macky Sall, ce qui aurait été impensable il y’a moins de deux ans. Il a su profiter de l’invalidation de la candidature de Karim Wade et de Khalifa Sall avec comme corollaire le report de voix de ces 2 leaders à son compte car il s’imposait comme l’alternative et a pu attirer tous ceux qui ne veulent pas de Macky et qui ont peur de la fougue de jeunesse de Sonko et de son radicalisme.  Sans compter aussi qu’il vient d’être adoubé comme le veritable fils de Touba car depuis Wade aucun politicien ne pouvait se targuer d’être le maitre de ce fief, ce qui est un atout non négligeable. Ousmane Sonko, pour sa première présidentielle vient de montrer qu’il est un dangereux outsider qui peut faire mal car la jeunesse et la diaspora qui ne se retrouvent pas dans le discours politique ont fait de lui leur messie. Il incarne la rupture totale d’avec la métropole.

Les résultats vont évoluer mais il reste constant que le peuple dans sa majorité a envoyé un signal fort aux politiciens, de tous bords qu’ils soient et qui seraient tentés de manipuler la population sénégalaise. Le peuple a montré que  l’ère des partis uniques, de la pensée unique et à sens unique pour les privilégiés est révolue. Merci

TEC Actuvision.com