«L’État est endetté jusqu’au cou»

Selon Meïssa Badou, Si on ne s’améliore pas dans la dépense et dans les recettes cette trésorerie ne sera pas relevée.

«C’est une mesure qui devait concerner l’ensemble du dispositif administratif. Si c’est fait, on applaudit des deux mains. Parce que je considère qu’il y a beaucoup de gabegies au niveau du fonctionnement de l’Etat. Ce qui alourdit les charges de fonctionnement et par conséquent mine notre trésorerie qui est déjà très mal-en-point.

Donc, vivement que cette mesure soit réelle et porte sur l’ensemble des catégories des fonctionnaires. Mais, je dois relever que cette mesure fait partie d’un package de mesures qui visent à baisser les coûts de fonctionnement de l’Etat du Sénégal. C’est pourquoi au-delà du téléphone, de l’eau, il y avait la location pour Diamniadio et aussi d’autres réductions d’agences et de consulats. Toutes ces choses confirment ce qu’on a toujours dit que l’Etat a des difficultés de trésorerie et que forcément, il faut faire quelques choses pour s’en sortir.

D’un côté, il s’agit de baisser les charges mais d’un autre coté, il s’agit d’augmenter les taxes et les prix. Donc, nous sommes dans une dimension rectificative pour améliorer notre trésorerie nationale».

«Au Sénégal on a l’habitude de prendre des mesures et des lois sans qu’il y ait des contrôles. Je laisse cette appréciation au Président de la République qui est le garant de ces propres politiques. Si c’est fait, c’est bien ! Si ce n’est pas fait, nous sommes déjà dans un trou et on va s’enfoncer. Je pense qu’on a plus de choix aussi. Il faut corriger ou disparaitre. L’Etat est endetté jusqu’au cou.

Si on ne s’améliore pas dans la dépense et dans les recettes cette trésorerie ne sera pas relevée. Donc, les problèmes vont se succéder. Les dettes vont s’amplifier et ce sera une catastrophe nationale. Je crois qu’il est temps de corriger et il faut faire trop vite ».