L’Italie craint les conséquences des combats en Libye

Compte tenu de sa proximité, notamment géographique, avec la Libye – son ancienne colonie – et de possibles nouvelles vagues de flux migratoires vers ses côtes, l’Italie est particulièrement préoccupée par l’offensive du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen, qui tente depuis le 4 avril de s’emparer de Tripoli.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Le président du Conseil, Giuseppe Conte, a donc reçu, à Rome, Ahmet Meetig, le bras droit de de Fayez al-Sarraj et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Mohamed bin Abdulrahman al-Thani, qui soutient le GNA. Objectif de Giuseppe Conte : faire jouer à l’Italie un rôle de médiateur pour trouver une solution « non militaire », en mesure d’éviter une guerre civile totale.

« Dialogue »

Le front plissé,  les sourcils froncés, le président du Conseil italien s’est montré particulièrement soucieux devant la presse suite à ses entretiens avec les deux hommes : « Nous  demandons un cessez-le-feu immédiat et le retrait des forces du maréchal Haftar. L’unique solution passe par le dialogue », a-t-il déclaré. Rome craint avant tout une crise humanitaire « aux effets dévastateurs pour la Libye, l’Italie et le reste de l’Europe. »

Arrivée massive de réfugiés…

Évoquant le risque d’arrivées massive de réfugiés de guerre vers les côtes du sud de la Péninsule, Giuseppe Conte appelle donc de ses vœux « une cohésion au niveau international », sous l’égide des Nations unies.

Rfi