Manifestations en Catalogne: le dilemme de Pedro Sanchez

Ce 20 octobre avait lieu la neuvième nuit consécutive de turbulences et de violences en Catalogne, notamment à Barcelone. Face à cette situation, le chef du gouvernement central Pedro Sánchez se retrouve devant un dilemme : durcir sa position ou se montrer plus flexible.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

À seulement trois semaines des élections législatives générales, Pedro Sanchez, le chef du gouvernement socialiste, doit faire face au conflit en Catalogne et à toutes les violences qui s’y déroulent. Dans les jours à venir, Pedro Sanchez devrait maintenir sa stratégie, à savoir tenter d’isoler Quim Torra.

Le chef de l’exécutif catalan, séparatiste militant, a tenté par trois fois ce week-end d’initier un dialogue avec Madrid. Sans succès. Pedro Sanchez exige au préalable sa condamnation totale et sans ambiguïtés des violences commises par les jeunes radicaux. Si le leader indépendantiste Quim Torra est décrédibilisé, le chef de file socialiste aura beau jeu de se poser comme l’homme de la situation, à la fois modéré et ferme.

Mais la partie est de toute façon très difficile pour Pedro Sanchez. À mesure que les violences augmentent à Barcelone, une bonne partie de l’opinion, des médias et surtout des partis de droite lui demandent d’agir, de mettre de l’ordre dans la région rebelle. C’est-à-dire, comme le demande la droite, de mettre la Catalogne sous tutelle et de destituer le séparatiste Quim Torra. Pour l’heure, le chef du gouvernement mise sur la prudence. Les événements à venir se chargeront de dicter sa conduite vers plus de modération ou davantage de fermeté.

rfi