Marche contre l’islamophobie : gênés, des politiques de gauche prennent leurs distances

Yannick Jadot et François Ruffin, qui faisaient partie des signataires, n’iront pas à la manifestation dimanche, tout comme le PS.
Le premier ministre a noté sur BFM-TV que « depuis que l’appel à manifester a été publié, un certain nombre de gens qui l’avaient signé, peut-être sans le lire, se disent que finalement il fallait appeler à manifester mais ils ne vont pas y aller. Je les laisse s’accorder avec la clarté de cette position ».

Refusant d’utiliser le terme « islamophobie », M. Philippe a dit qu’il ne « niait absolument pas le fait qu’en France un certain nombre de Français peuvent être mis en cause à raison de leur couleur de peau, de leur conviction religieuse. C’est du racisme ou de la discrimination ». Mais pour lui, « un certain nombre, peut-être pas tous, de ceux qui appellent à manifester dimanche me paraissent s’inscrire dans une logique de communautarisme qui n’est pas du tout ce à quoi je crois ».

Jadot ne valide pas « l’ensemble du texte »
Le dirigeant d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Yannick Jadot, a expliqué mercredi à l’Agence France-presse (AFP) qu’il ne se rendrait pas à la marche. La veille, il avait déjà dit qu’il ne « validait pas l’ensemble du texte », qui fait polémique pour certains de ses termes – « lois liberticides », « islamophobie »… – et l’identité de ses initiateurs, dont le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), accusé de liens avec les Frères musulmans.