Mexique: stupeur et soupçons après la mort de la gouverneure de Puebla

Au Mexique, la gouverneure de l’Etat de Puebla, Martha Erika Alonso, et son époux, le sénateur Rafael Moreno Valle, qui avait également été gouverneur de cet Etat du centre du Mexique entre 2011 et 2017, sont morts le 24 décembre dans le crash de leur hélicoptère. Le décès tragique de ce couple a provoqué de nombreuses réactions au Mexique, où une enquête a déjà commencé pour déterminer les causes de l’accident.

Avec notre correspondant au Mexique,Patrick John Buffe

L’annonce du décès de la gouverneure de l’Etat de Puebla, Martha Erika Alonso, et de son mari Rafael Moreno Valle a suscité stupeur et consternation dans les rangs de toute la classe politique mexicaine. Notamment évidemment au sein du PAN, le Parti conservateur d’action nationale, dont ils étaient des personnalités marquantes. Rafael Moreno avait été non seulement un gouverneur polémique mais il avait aussi tenté, en vain, d’être le candidat présidentiel de son parti lors des dernières élections.

Quant à sa femme, Martha Alonso, elle venait à peine de prêter serment comme gouverneure le 14 décembre dernier, après des mois d’un violent conflit post-électoral. Car sa victoire à l’arraché à la suite d’élections entachées d’irrégularités avait été contestée par le Mouvement de régénération nationale (Morena), le parti du président Andrés Manuel López Obrador.

« A titre personnel, j’adresse mes plus sincères condoléances aux proches du sénateur Rafael Moreno Valle et son épouse, la gouverneure de l’Etat de Puebla, Martha Erika Alonso, a tweeté le président mexicain. En tant qu’autorité décisionnaire, je m’engage à enquêter sur les causes, à  dire la vérité sur ce qui s’est produit et agir en conséquence ».

Le chef de l’Etat a pourtant été l’un des premiers à présenter ses condoléances à la famille des victimes. Il s’est de plus engagé à enquêter sur les causes de l’accident et à dire « toute la vérité sur ce qui s’est passé ». Il semble avoir voulu anticiper les réactions de membres du PAN, qui ont exigé une investigation transparente et indépendante. Comme s’ils n’écartaient pas l’hypothèse d’un attentat contre la gouverneure de Puebla.

 

Rfi