Mondial 2018: l’Islande, l’histoire du plus petit pays qualifié en Coupe du monde

La Coupe du monde de football commence dans moins de deux semaines. Un grand moment pour les pays qualifiés, mais encore plus pour l’Islande. L’île située au milieu de l’Atlantique nord, avec seulement 330 000 habitants, est le plus petit pays jamais qualifié pour une phase finale. Un exploit qui repose sur son esprit d’équipe mais aussi sur ses supporters.

« Quand j’étais plus jeune, je n’aurais jamais pensé jouer une Coupe du monde avec l’Islande. J’ai toujours rêvé d’y participer, mais je n’ai jamais pensé que cela deviendrait une réalité. C’est fantastique pour une petite nation comme l’Islande de se qualifier. C’est un énorme accomplissement. » Les propos de l’ailier islandais Johann Berg Gudmundsson résume assez bien l’exploit de son équipe nationale. C’est une histoire aux allures de conte de fées pour ce petit pays (103 000 km2) plus grand que le Portugal mais à peine plus peuplé que le département de l’Ardèche en France (320 000 habitants).

L’Islande sera présente pour la première fois à la Coupe du monde 2018, deux ans après avoir réussi l’exploit de se qualifier de façon historique également à l’Euro 2016. Un tournoi qui l’avait fait connaître du monde du foot et au-delà. Gudmundsson estime que l’Islande a gagné le « respect » du football mondial grâce à son parcours à l’Euro 2016 (élimination de l’Angleterre en huitième de finale, défaite en quart face à la France, 5-2). Aujourd’hui, malgré son inexpérience, l’Islande pourrait viser la qualification selon Gudmundsson, même si elle partage sa poule avec le Nigeria, la Croatie, et surtout l’Argentine de Lionel Messi.

Les supporters islandais lors du match contre la Norvège à Reykjavik le 02 juin 2018.REUTERS/Hannibal Hanschke

Pour se surpasser, l’Islande pourra compter sur ses supporters au « clapping » célèbre, une arme supplémentaire pour « Strákarnir okkar », « Nos garçons », surnom de la sélection. Ce « clapping » impressionnant, que l’on a découvert pendant l’Euro en 2016, est le symbole du lien qui unit l’équipe nationale à son groupe de supporters, les « tolfan », le douzième homme. « On est allé à l’Euro, et maintenant la Coupe du monde. Cela a changé l’esprit de notre équipe nationale et la façon dont les gens la considèrent, confie Hilmar Stefensson l’un des dirigeants des « tolfan » au micro du correspondant de RFI à Reykjavik. Dès le tirage au sort des groupes pour la Coupe du monde on a compris que le nôtre était le groupe de la mort. Mais aujourd’hui l’Islande peut battre n’importe quelle équipe. C’est comme ça qu’on aborde chaque match. »

Messi et compagnie sont prévenus…