Niger: attaque repoussée sur la prison de Koutoukalé près de Niamey

La prison de haute sécurité de Koutoukalé a été l’objet ce lundi après-midi d’une attaque. Venus libérer leurs camarades en plein ramadan, les assaillants ont été repoussés et ont été pris en chasse par l’armée nigérienne. Selon le ministre de la Justice, au moins un élément des forces de sécurité nigérien a trouvé la mort au cours de la poursuite. Ce n’est pas la première fois que des jihadistes et des narcotrafiquants tentent de s’attaquer à cette forteresse qui se trouve à 45 kilomètres de la capitale Niamey.

C’est la seconde fois que la prison de haute sécurité de Koutoukalé est attaquée en quelques années. Comme en octobre 2016, la nouvelle tentative a été repoussée par les éléments de la garde nationale. Aucun prisonnier n’a pu être libéré par les assaillants. Selon des sources sécuritaires, on ne déplore aucun mort dans les rangs des gardiens de la prison.

Située environ à 45 kilomètres de Niamey, la prison de Koutoukalé abrite de grands terroristes, des éléments de Boko Haram et surtout des narcotrafiquants dont les derniers ont été pris avec trois tonnes de drogue dans un quartier périphérique de Niamey.

En attaquant la forteresse de Koutoukalé, la prison la mieux gardée du pays, un après-midi et en plein carême, les assaillants venus à moto et en voiture ont voulu libérer leurs camarades emprisonnés. Malheureusement pour eux, dit-on, les gardes informés d’avance d’une éventuelle attaque ont opposé une farouche résistance et repoussé l’ennemi.

Une voiture des jihadistes a été récupérée et les assaillants en fuite sont poursuivis par les forces de défense et de sécurité.

Selon une source sécuritaire, ces derniers sont venus à bord d’un véhicule de Médecins sans frontières (MSF), probablement un de ceux volés le 2 mai dernier dans le département de Ouallam au nord de Koutoukalé. Deux autres véhicules du système des Nations unies avaient été également été volés.

On constate une recrudescence d’attaques jihadistes dans le nord de la région de Tillabéri.

rfi