Procès Balkany: sept ans de prison ferme requis contre le maire de Levallois

Au procès Balkany, le procureur a requis ce jeudi 13 juin sept ans de prison avec incarcération immédiate contre le maire de Levallois-Perret, jugé pour blanchiment et corruption.

Le premier réquisitoire pour fraude fiscale dans ce procès cloisonné en deux parties distinctes avait donné le ton : quatre ans de prison et un mandat de dépôt requis contre le maire Levallois-Perret. Les réquisitions ne pouvaient être que plus sévères encore pour le délit de blanchiment.

Trois heures durant, les procureurs du parquet national financier ont détaillé le blanchiment de fraude fiscale. L’accusation interpelle alors Patrick Balkany : la corruption, c’est une atteinte à la démocratie, un outrage aux bénévoles qui dans les mairies font vivre les institutions. « La sanction doit être effective », assène le représentant du parquet à un Patrick Balkany écarlate. « La sanction, poursuit-il, doit être immédiate, exemplaire. »

Les réquisitions tombent : sept ans de prison ferme avec mandat de dépôt et dix ans d’inéligibilité contre le maire de Levallois. Ce sont effectivement des réquisitions exemplaires pour un blanchiment de fraude fiscale, pour laquelle quatre ans de prison ont déjà été requis.

Mais le parquet financier pointe les longues années d’enquête, les 22 commissions rogatoires nécessaires pour qu’enfin soit jugé Patrick Balkany dont beaucoup pensaient qu’il n’aurait jamais à rendre de compte, qu’il était le symbole de l’impunité des puissants.

« Un procès pour l’exemple. On marche sur la tête », réagit vivement maître Éric Dupont-Moretti. « Une justice rendue au pied du mur de l’exemple », dit encore l’avocat de l’édile. Il plaidera pour son client mercredi prochain.

rfi