Rabiot, un rouge qui fait tâche

A son avantage après son entrée en jeu face au Genoa (2-1), Adrien Rabiot a été exclu pour deux cartons jaunes en moins d’un quart d’heure.

Comme le craignait Maurizio Sarri à la veille du match, la Juventus Turin a souffert mille maux pour venir à bout du Genoa de Thiago Motta (2-1), au sujet duquel il n’avait pas tari d’éloges en conférence de presse. Malgré l’ouverture du score de Leonardo Bonucci ou l’expulsion de Francesco Cassata peu après le retour des vestiaires, la Vieille Dame a en effet attendu les derniers instants du temps additionnel pour venir à bout des Rossoblu.

Et encore a-t-il fallu un penalty obtenu et transformé par Cristiano Ronaldo pour que les champions d’Italie l’emportent et conservent ainsi la tête de la Serie A avec un point d’avance sur l’Inter Milan. Et si les Turinois ont autant peiné, c’est notamment en raison de leurs difficultés au milieu de terrain où, en l’absence de Miralem Pjanic, Blaise Matuidi a été pris dans la nasse et Sami Khedira particulièrement peu inspiré, l’ancien Madrilène multipliant les mauvais choix.

Il éclipse Khedira
L’Allemand a d’ailleurs souffert de la comparaison avec Adrien Rabiot appelé à la rescousse à l’heure de jeu pour le suppléer et qui a donné l’impression d’en avoir fait plus en cinq minutes de présence sur la pelouse que le champion du monde 2014 en une heure de jeu. Percutant et bien plus enclin à jouer vers l’avant que ses partenaires de l’entrejeu, l’ancien Parisien a transformé le visage des Bianconeri.

Le natif de Saint-Maurice était même sans doute un peu trop déterminé à se mettre en valeur. Car après avoir reçu un premier avertissement pour une faute d’anti-jeu en forme de béquille à l’entame du dernier quart d’heure, le Français a récidivé dans les ultimes minutes du temps réglementaire, commettant cette fois un tacle par derrière loin d’être maîtrisé. De quoi perdre sans doute une occasion de se montrer, dimanche, lors du derby turinois.