LES SUITES DES RAPPORTS DES CORPS DE CONTRÔLE A LA UNE

Le président de la République annonce la création d’une commission qui va exploiter les rapports de la Cour des comptes’’, selon le journal qui affiche à la Une : ‘’recommandations des rapports de la Cour des comptes, Macky Sall demande leur application intégrale’’.

Le chef de l’Etat est revenu lundi sur les ‘’manquements’’, ‘’entorses au code des marchés’’ et ‘’recommandations’’ contenus dans les derniers rapports de la Cour des comptes, assurant que les dossiers qui nécessitent que la justice se prononce seront transmis aux juridictions.

Evoquant le travail de la Cour des comptes en marge de la traditionnelle cérémonie de levée des couleurs, Macky Sall a souligné qu’il est ‘’à noter des manquements au travail sur les procédures, des entorses au code des marchés publics et surtout des recommandations pour corriger souvent des erreurs de procédures et les dossiers qui nécessitent que la justice se prononce seront transmis aux juridictions’’.

Au Sujet de l’exploitation de ces rapports, le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme, Assane Dioma Ndiaye, rappelle dans Sud Quotidien que ‘’s’il n’y a pas de redevabilité, il est illusoire de parler de transparence ou de bonne gouvernance’’.

Concernant la question de l’exploitation de ces rapports, La Tribune estime que Macky Sall ‘’décharge la justice’’.

‘’L’exploitation à des fins de poursuites des derniers rapports de la Cour des comptes n’est pas pour demain. Le président Macky Sall a annoncé, lundi, lors de la cérémonie de levée des couleurs, la création d’une commission. Celle-ci aura de l’avis du chef de l’Etat la mission d’exploiter les rapports (…)’’, écrit le journal.

Enquête met également l’accent sur le traitement des corps de contrôle et affiche à la Une : ‘’Macky Sall face à ses démons’’.

‘’Le président annonce une commission de suivi des conclusions des corps de contrôle. De nombreux doutes planent sur la suite à donner aux rapports produits par les différents corps de contrôle. Pendant que Khalifa Sall, Karim Wade, Tahibou Ndiaye, Aïda Diongue…ont été sanctionnés, des épinglés du régime vaquent tranquillement à leurs occupations’’, écrit la publication.

‘’Les corps de contrôle, en tant que qu’organes de contrôle des finances publiques ou de régulation du système de passation des marchés, entre autres missions, statuent en matière de comptabilité publique ou de marché publique. Ils participent à améliorer la gestion des ressources publiques donc au développement du pays’’, souligne Le Témoin.

‘’Hélas, l’on constate que les rapports de nos corps de contrôle sont sujets à polémique s’ils ne sont pas simplement discrédités par leurs propres commanditaires. En sus, ils peuvent servir de moyens de pression contre des impénitents ou d’armes pour éliminer des adversaires politiques !’’, ajoute la publication qui s’interroge : ‘’Faut-il brûler les corps de contrôle ?’’.

Le Quotidien parle de ‘’mauvais rapports’’ entre les gouvernants et les corps de contrôle. ‘’Le pouvoir dévalorise ses propres institutions’’, estime le journal qui écrit : ‘’Entre impunité garantie aux mauvais gestionnaires et campagne de dénigrement, le régime de Macky Sall a dévalorisé la portée des corps de contrôle’’.

‘’Depuis 2012, Macky Sall, Mahammad Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye ou Cheikh Oumar Hann ont, d’une manière ou d’une autre, émis des réserves sur les rapports de contrôle de la gestion publique’’, selon la publication qui note que ‘’les contestations jettent le discrédit sur l’OFNAC, la Cour des comptes, l’IGE, etc.’’.

L’Observateur signale que l’épidémie de coronavirus ‘’impacte’’ le Sénégal où ‘’35% des importations du secteur informel sont menacés’’. ‘’L’épidémie du coronavirus n’est pas sans conséquence sur le business chinois des Sénégalais. Le manque à gagner est déjà conséquent et pourrait être énorme si d’ici mars l’épidémie n’est pas maîtrisée’’, écrit L’Obs.

Dans un entretien avec le quotidien Le Soleil, Géraud Moussaire, directeur de la compagnie BP Sénégal assure que 80% des richesses issues de l’exploitation du pétrole et du gaz ‘’resteront au pays’’.