Thiem: “Unique et brutal”

Au lendemain de sa victoire sur Novak Djokovic, Dominic Thiem a donné tout ce qu’il avait avant de s’incliner en finale de Roland-Garros contre Rafael Nadal (6-3, 5-7, 6-1, 6-1). L’Autrichien promet de continuer à travailler, et à progresser, pour remporter son premier titre en Grand Chelem.

Pour la deuxième année consécutive, Dominic Thiem a eu le même rôle, un peu ingrat, celui de victime de Rafael Nadal en finale de Roland-Garros. Surclassé l’an passé, en trois sets, l’Autrichien a cette fois offert une résistance bien meilleure. Les quarante premières minutes du match ont été d’une férocité folle, et Thiem, malgré la perte de la première manche, a su rester dans le combat pour recoller à un set partout. Avant que le vent ne tourne au début du troisième set.

“Le début de match a été incroyablement intense, estime le n°4 mondial. Le match était ouvert pendant deux sets. Et puis, j’ai eu une petite baisse au début du troisième set, et Rafa, qui a gagné 12 fois Roland-Garros, est reparti plein gaz.” Peut-on expliquer ce petit coup de moins bien par les efforts consentis lors des jours précédents, notamment dans cette demi-finale sur deux jours contre Novak Djokovic ? “Non, je me sentais bien physiquement, répond le principal intéressé. Je ne me sentais pas fatigué, même si un match comme celui contre Novak laisse forcément des traces.”

Mais lui, il m’a marché dessus…
Avant tout, Thiem ne peut que rendre hommage à son adversaire. “Il a joué de façon extraordinaire, admet-il. Surtout dans les deux premiers sets, je l’ai trouvé incroyable. Il a gagné 18 titres en Grand Chelem, c’est juste deux de moins que Roger. J’ai compris pourquoi. J’ai une petite baisse au début du troisième. Contre la plupart des joueurs, ce ne serait pas si grave. Mais lui, il m’a marché dessus. C’est tout, je ne peux que le féliciter. ”

Thiem est l’un de deux seuls joueurs au monde, avec Novak Djokovic, à avoir battu Nadal quatre fois sur terre battue. Mais malgré ses progrès évidents, il lui reste encore un cap à franchir avant de le dominer en Grand Chelem, dans son jardin parisien. “Je me suis senti plus proche, surtout dans les deux premiers sets, explique-t-il. Mon but est de me rapprocher encore et encore. Je suis sur la bonne voie. Mon objectif est de gagner ici, de gagner un Grand Chelem.”

Pour gagner un Grand Chelem, depuis deux ans et demi, il faut s’appeler Federer, Djokovic ou Nadal (ils ont raflé à eux trois les dix derniers). Thiem avait face à lui une vraie montagne à escalader : seul Stan Wawrinka, en Grand Chelem, a battu Djokovic et Nadal dans le même tournoi (Open d’Australie 2014). A Roland-Garros, où le Majorquin règne en maître, la mission était encore plus impossible. “Hier, c’était l’une de mes plus belles victoires (contre Djokovic), souffle l’Autrichien. Et c’est ça qui est unique et brutal. J’ai gagné six matches, j’ai battu l’une des plus grandes légendes de notre sport. Et 24 heures plus tard, je devais rentrer sur le court pour affronter une autre légende, le meilleur joueur sur terre de l’histoire. Ça montre à quel point c’est dur de gagner un Grand Chelem.”

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