UNE FORMATION DIPLÔMANTE EN NEUROLOGIE PÉDIATRIQUE À L’UCAD

Une formation diplômante en neurologie pédiatrique va démarrer à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, ’’dès la prochaine rentrée académique’’, pour pallier le manque de spécialiste dans ce domaine sur le continent, a indiqué, samedi, le président de l’Association sénégalaise de neurologie, Moustapha Ndiaye.

Pr Ndiaye intervenait lors de la cérémonie de clôture des Journées de neurologie organisées à l’UCAD, sur le thème : “Neurologie pédiatrique en Afrique : défis et perspectives”. Le docteur Alé Thiam est le parrain de la manifestation.

’’L’idée de la création d’une formation diplômante en neurologie pédiatrique relève du fait que l’Afrique manque’’ de spécialistes dans ce domaine, a déclaré Moustapha Ndiaye.

’’Quand vous visitez des services de pédiatrie en Afrique, ce sont souvent des neurologues adultes ou pédiatres n’ayant pas été préparés qui prennent en charge des enfants aux urgences. Rien que cela justifie la création d’une formation dédiée’’, a-t-il expliqué.

Les initiateurs comptent de cette manière des médecins appelés à exercer la neurologie pédiatrique de façon exclusive.

La formation débutera “dès la rentrée académique de l’année en cours, avec un groupe test pour évaluer et avancer”, a-t-il annoncé.

’’Si vous allez dans les services de pédiatrie en Afrique, 1/3 des enfants ont des problèmes neurologiques, malheureusement, il n’y a pas suffisamment de spécialistes en la matière pour pouvoir les prendre en charge correctement’’, a-t-il indiqué.

’’Un diplôme universitaire de l’UCAD est prévu à la fin de cette formation, mais notre ambition est d’en faire un diplôme interuniversitaire, qui regroupera le maximum des pays africains possible’’, a fait savoir le président de l’Association sénégalaise de neurologie.

Moustapha Ndiaye a par ailleurs noté que l’utilisation de ressources disponibles, en particulier le recours aux technologies de l’information et de la communication (TIC), sera de mise pour évoluer vers un diplôme interuniversitaire.

’’Comme on apprend toujours des autres, nous irons ailleurs, pour convoquer des compétences, assoir et fortifier l’expertise. Il y aura également des échanges essentiellement entre étudiants de tous les pays partenaires’’, a-t-il dit.

Selon lui, un collège pédagogique travaille également pour exploiter “toutes les opportunités” liées à la coopération internationale, en vue de permettre aux étudiants de bénéficier des stages à l’étranger.