Une Opep fragilisée se réunit à Vienne pour diminuer la production de brut

Une réunion importante de l’Opep se tient ce jeudi à Vienne. Le club des 16 pays exportateurs de pétrole doit décider s’il diminue à nouveau sa production et de combien, pour soutenir les cours. L’Opep est affaiblie par le départ annoncé du Qatar. Et le cartel est plus que jamais dans le collimateur des Etats-Unis.

« Le monde n’a pas besoin de prix du pétrole plus élevés », a jugé le président américain dans un tweet, à la veille de la réunion de l’Opep. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole voudrait au contraire faire rebondir les prix du baril. Ils ont plongé de près de 30% ces deux derniers mois, au vu de sanctions finalement moins strictes des Etats-Unis contre l’Iran, et alors que les stocks de pétrole américain s’accumulent.

Pour limiter l’excédent qui se profile l’an prochain, l’Arabie saoudite souhaite que l’Opep et la Russie diminuent collectivement la production de 1,3 million de barils par jour. Mais Riyad a perdu en autorité sur les autres pays membres depuis l’affaire Khashoggi.

L’Opep est globalement très fragilisée par le départ annoncé lundi du Qatar, membre historique de l’organisation.

Aux Etats-Unis, l’animosité grandit contre ce cartel accusé de faire monter les prix à la pompe. Le Congrès américain songe même à rendre l’Opep hors-la-loi. C’est pourquoi il est important pour l’Arabie saoudite d’obtenir l’approbation de la Russie. Moscou refuse pour l’instant de contribuer aussi largement que demandé à la fermeture des vannes.

 

 

rfi