«Veillée de l’humanité»: l’art se prépare à célébrer les droits de l’homme

Il y a exactement 70 ans exactement, la Déclaration universelle des droits de l’homme était signée à Paris. Quarante huit nations – à l’époque- proclamaient que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Ce lundi soir, chorégraphes, comédiens, danseurs célèbreront cet anniversaire sur les lieux mêmes de la signature de la Déclaration, au palais de Chaillot – Théâtre national de la danse, à Paris.

La chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues, engagée contre l’extrême droite au pouvoir au Brésil, donnera le coup d’envoi de la veillée de l’humanité, sur le parvis des droits l’homme, avant de rejoindre la salle Jean Vilar, là où fut signée la Déclaration universelle.

Un texte fondateur pour Réda Soufi, administrateur général du Théâtre national de la danse. « Non seulement il pose le principe d’égalité des droits, mais c’est aussi un texte qui pose des droits aussi fondamentaux que la présomption d’innocence, le droit à l’éducation, le droit à la culture, le droit au travail, la liberté de pensée, de conscience et de religion, le droit d’asile et le droit à la nationalité. »

Angelin Preljocaj, Carolyn Carlson, Wajdi Mouawad… Plus de 200 artistes internationaux : chorégraphes, comédiens, danseurs, alterneront performances et lectures de textes.

« C’est chercher, découvrir en se disant qu’il y a des poètes qui sont emprisonnés, voir ce qu’ils ont écrit pour être emprisonnés, nous explique la metteuse en scène Anne-Laure Liégeois. Elle évoque Ashraf Fayad « qui est actuellement emprisonné en Arabie saoudite, condamné à 8 ans de prison, 800 coups de fouet. Il y a un auteur du XIXe siècle, mais finalement beaucoup d’auteurs du XXIe siècle et plus d’auteurs vivants. Mais il y a aussi des auteurs morts qui devraient encore être vivants. Morts en prison. »

De jeunes comédiens du Conservatoire et du lycée d’Argenteuil, près de Paris, participeront également à la veillée de l’humanité.en otroa

 

rfi