L’Association des cliniques privées du Sénégal (ACPS) a exprimé, mardi, son désaccord par rapport aux actions engagées par le ministère du Commerce dans le cadre de l’assainissement du secteur. «Au moment où les cliniques privées se relèvent péniblement d’une crise qui a frappé tous les secteurs, le ministère du Commerce et des PME initie un contrôle approximatif, en se basant sur des dispositions règlementaires et tarifs datant de 1983, soit il y a près de 40 ans», a déclaré Dr Seynabou Bâ, porte-parole de l’ACPS, lors d’un point de presse.
Selon Dr Bâ, la mission a lourdement sanctionné les onze cliniques contrôlées en avançant des arguments contestables. Dans le même ordre d’idées, elle a noté qu’un projet de loi relatif à l’accès et la dispensation des médicaments et aux autres produits de santé, très contraignant pour les cliniques et leurs patients, serait à l’étude. «Nous comprenons parfaitement qu’un secteur aussi sensible que le nôtre soit régulé et surveillé, mais nous estimons que ces initiatives du ministère du Commerce sont inopportunes et vont à coup sûr déstabiliser le secteur privé de la santé déjà fort éprouvé», a-t-elle déploré.
Selon elle, les patients seraient les premières victimes de ces désordres et une réelle menace pèserait sur les emplois. L’association a saisi le ministère de la Santé et de l’Action Sociale par courrier l’informant de cette situation inédite, mais n’a reçu aucune réponse jusque-là, a-t-elle fait valoir, précisant qu’une réunion a été tenue avec la direction du commerce intérieur sans trouver un terrain d’attente. Dr Bâ a invité le chef de l’Etat à les accompagner à réviser les directives qu’il a données (… ).