La Chine a appelé mardi à la coopération internationale pour lutter contre la crise de santé publique due au nouveau coronavirus (2019-nCoV).
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying, a fait ces remarques lors d’un point de presse en ligne où elle faisait des commentaires sur la 146e session du Conseil exécutif de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a débuté lundi, au cours de laquelle le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé encore une fois tous les pays à mettre en œuvre des décisions factuelles et cohérentes.
Mme Hua a cité M. Tedros qui a affirmé que l’heure est aux faits et non à la peur. Le virus est horrible, mais les rumeurs et la panique sont pires.
« Le fait est que depuis le début de l’épidémie, la Chine a pris des mesures de prévention et de contrôle strictes sans précédent, dont plusieurs vont bien au-delà des recommandations de l’OMS et des exigences du Règlement sanitaire international », a rappelé Mme Hua.
Selon un rapport de l’OMS publié lundi, il y a au total 153 cas confirmés du nouveau coronavirus en dehors de la Chine. En revanche, en 2009, la grippe H1N1 qui a commencé aux Etats-Unis s’est propagée dans 214 régions et pays.
« Grâce aux efforts de la Chine, nous avons effectivement contenu la propagation transfrontalière du virus. L’OMS a applaudi la Chine, disant qu’elle établit une nouvelle norme en matière de réponse à une épidémie », a noté la porte-parole.
Elle a indiqué que selon les médias, la grippe porcine A/H1N1 en 2009 avait causé plus de 1,63 million de cas d’infection et 284.500 décès, avec un taux de mortalité de 17,4 %. Le taux de mortalité du MERS en 2012 était de 34,4% et celui d’Ebola est de 40,4%.
Avec les efforts incessants de la Chine, le taux de mortalité du 2019-nCoV en Chine est d’environ 2,1%, beaucoup plus faible que les chiffres ci-dessus.
« Les cas de guérison ont commencé à dépasser le nombre de décès samedi. Lundi en fin de journée, un total de 632 patients avaient été guéris et sont sortis de l’hôpital. Nous avons la confiance et la capacité de gagner cette bataille », a assuré Mme Hua.
Notant que l’objectif principal de l’OMS en déclarant le 2019-nCoV comme une urgence de santé publique de portée internationale est d’aider les pays qui ont des systèmes de santé plus faibles et qui sont mal préparés à obtenir l’aide internationale nécessaire, Mme Hua a relevé que l’OMS n’approuve pas les interdictions de voyage et de commerce à l’égard la Chine et qu’elle les rejette même.
» Cependant, ce sont précisément certains pays développés dotés de systèmes de santé solides et de capacités de santé publique avancées qui ont imposé des restrictions excessives à la Chine, ce qui va clairement à l’encontre des conseils de l’OMS », a estimé Mme Hua.
« Le virus ne connaît pas de frontières. L’épidémie est temporaire, mais la coopération dure. Face à cette crise de santé publique, les pays devraient travailler ensemble pour faire face aux difficultés. Il en va des intérêts communs de tous », a souligné Mme Hua.