Hiroshima commémore le 74e anniversaire du premier bombardement atomique de l’histoire, le 6 août 1945. Le maire de la ville a appelé le Japon à signer le traité de l’ONU sur l’interdiction de l’arme atomique. Mais Hiroshima lutte aussi aujourd’hui contre l’oubli du drame atomique.
Le maire d’Hiroshima sait que la mémoire du bombardement atomique s’efface même dans sa ville. Et lors d’une cérémonie tenue dans le parc de la paix à l’épicentre de l’explosion atomique, en présence du Premier ministre Shinzo Abe, le maire d’Hiroshima a rappelé au chef du gouvernement japonais que le premier pays atomisé du monde n’a toujours pas signé le premier traité de l’ONU d’interdiction des armes nucléaires.
L’érosion de la mémoire du bombardement d’Hiroshima et de Nagasaki, trois jours plus tard, parmi les générations de Japonais qui n’ont pas connu la guerre, est un avantage pour le Premier ministre Shinzo Abe. Lequel cherche à réviser la Constitution pacifiste et à intégrer davantage l’armée japonaise dans la stratégie américaine.
Le Japon dépend du parapluie américain pour sa sécurité. Il abrite les plus grandes bases américaines en dehors des États-Unis. Et, malgré Hiroshima et l’accident nucléaire de Fukushima, le Japon maintient une capacité nucléaire pour se doter, le cas échéant, de l’arme atomique .