Julius Jones, un condamné à mort américain épargné in extremis aux États-Unis : après la mobilisation de millions de personnes en sa faveur, le gouverneur de l’Oklahoma, Kevin Stitt, a interrompu son exécution pour un meurtre dont il s’est toujours dit innocent.
Le gouverneur de l’Oklahoma a réfléchi jusqu’au bout, pour finalement suspendre cette exécution à peine quatre heures avant l’injection mortelle. « Après avoir prié, examiné les documents de toutes les parties, écrit Kevin Stitt sur Twitter, j’ai décidé de commuer la peine de Julius Jones en prison à vie sans possibilité de libération. »
Ce gouverneur républicain était soumis à une pression intense après plusieurs années de mobilisation en faveur de ce détenu dans le couloir de la mort depuis plus de 20 ans. Sur Internet, une pétition qui dénonce une condamnation raciste rassemble plus de 6 millions de signatures exigeant l’annulation de l’exécution de ce Noir américain de 41 ans condamné pour le meurtre qu’il a toujours nié d’un homme d’affaires en 1999.
Les failles dans ce dossier ont fait l’objet d’un documentaire sur la chaine ABC, qui a fait basculer l’opinion. Plusieurs stars comme Kim Kardashian, des acteurs, des sportifs, et même l’ambassadeur de l’Union européenne aux États-Unis, avaient demandé au gouverneur d’intervenir.
L’Oklahoma a repris les exécutions fin octobre, après six ans d’interruption. L’État utilise un cocktail mortel controversé, accusé d’avoir provoqué une lente et douloureuse agonie chez plusieurs condamnés.
Avec RFI