Face aux défis liés à la migration, la fondation Heinrich Boll a décidé d’apporter sa contribution dans la gouvernance migratoire au Sénégal. En rapport avec Osiwa et des organisations de la société civile, elle a dressé une note contributive qui a été soumise à validation ce mardi.
«Le Sénégal est en avance par rapport à d’autres pays de l’Afrique de l’ouest, car mettant en œuvre beaucoup d’initiatives comme la coordination du processus ayant débouché sur l’élaboration de la politique nationale d’immigration au Sénégal. Toutefois, malgré cet engagement et les efforts notés, le Sénégal reste confronté à de multiples défis», a indiqué Mme Usha Ziegelmayer, Directrice de la Fondation Heinrich Böll Sénégal.
Hier lors de l’atelier de concertation et de validation de la note contributive, elle a souligné qu’aujourd’hui, il est indispensable pour les autorités sénégalaises, de disposer d’une stratégie de gouvernance des défis migratoires inhérents au statut de pays de départ, de transit et de destination. «On devrait réfléchir en termes de résidence, d’accès à la citoyenneté, au marché de travail, de statut administratif pour les réfugiés et des demandeurs d’asile et promouvoir une meilleure gouvernance de la migration.»
Mme Ziegelmayer plaide pour une approche migratoire plus globale, cohérente, plus respectueuse des droits humains et des engagements internationaux du Sénégal. Mais surtout centrée sur les priorités et enjeux nationaux les plus cruciaux du pays.
«C’est dans ce sens que le document de plaidoyer, fruit d’une réflexion d’organisations de la société civile, accompagnées par la fondation Henrich Bull et Osiwa, proposent un diagnostic des enjeux migratoires avant de formuler des propositions et recommandations pour une nouvelle gouvernance migratoire holistique, respectueuse des droits humains et adossée aux priorités d’aujourd’hui et de demain», indique la Directrice de la Fondation Heinrich Böll Sénégal.
Le député des sénégalais de l’extérieur, Aboubacry Ngaydé a indiqué que malgré tous les programmes élaborés, la migration irrégulière «est toujours là avec ses fardeaux : morts en mer, dans les déserts, dans les prisons, l’esclavage agressions sexuelles, assassinat, stigmatisation, vols etc». Ce que demande l’élu, « c’est une accélération et une harmonisation des interventions et des politiques, une conjugaison de tous les efforts pour une solution économique, qui existe certes, mais dont on doit revoir l’orientation en conscientisant les jeunes.»
igfm