L’Unité syndicale de base du Sudes/Esr a cité à comparaître le recteur de l’Ucad, Ahmadou Aly Mbaye, mais aussi Abdoulaye Diouf. La nomination de ce dernier comme Directeur de l’Institut de Français pour les étudiants étrangers (Ife) est jugée «irrégulière». Interrogé par Bés bi, Pr Diouf dénonce une «manipulation».
Ils porté plainte contre le rec¬teur de l’Ucad et vous-mêmes. Qu’en dites-vous ?
Comme ils ont porté plainte, ils n’ont qu’à atten¬dre le procès pour donner les preuves de leurs allégations. C’est inutile pour moi de porter presse. C’est le juge qui a besoin de leurs arguments et non l’opinion. Tout cela procède de la manipulation.
Sur quelles bases se fondent-ils pour dire que votre nomination est irrégulière ?
En ma qualité de Directeur des études de l’Ife, j’ai été nommé Directeur intérimaire par le Recteur à la suite du départ à la retraite de mon prédécesseur, conformément aux textes de gouvernance de l’Ucad qui dispose que, dans les instituts d’université, lorsque le Directeur part à la retraite, c’est le Directeur des études qui assure l’intérim.
Il se trouve qu’un de ces enseignants qui s’agite était intéressé par le poste et avait même écrit au Recteur pour qu’il l’y nomme. Mais ce dernier, par respect aux textes, n’a pas accédé à sa requête.
Des agents de sécurité auraient agressé des enseignants. Que s’est-il passé exactement ?
Il n’y a eu aucune forme d’agression sur eux. D’ailleurs, si vous avez suivi l’évolution des choses, vous verrez qu’ils sont à leur 3e accusation d’agression contre eux. Ce qui se passe, c’est qu’ils ont fermé la salle 2 de L’IFE et détiennent illégalement les clés.
Comme on doit commencer les cours, on a fait venir un huissier, un agent de la Dgdu (Direction de la gestion du domaine universitaire) et 2 éléments de sécurité pour changer les cadenas. Ils s’y sont opposés physiquement pour faire de la provocation et avoir de quoi ameuter les gens, mais personne ne les a agressés.
L’huissier a fait le constat de leur blocage et on est partis.
Quel droit ont-ils de fermer une salle de cours pour empêcher qu’on y fasse des cours ?
C’est cela la vérité, ni plus ni moins. Ces collègues sont dans le sabotage de l’institution : depuis juillet, ils ont confisqué les copies d’examen des étudiants, ont une fois bloqué les tests d’entrée avant de revenir une seconde fois tenter de les empêcher. Mais malheureusement, ils ont été mis hors d’état de nuire par les éléments de sécurité de l’Ucad.
On les a convoqués à une réunion pour la rentrée universitaire 2022, ils ont déféré à la convocation malgré le fait qu’ils ont toujours contesté la légalité de la direction : une autre contradiction dans leur démarche. Ils ont non seulement refusé de prendre des cours, mais essayé de perturber la réunion en tapant sur les tables, qui avec leurs mains, qui avec sa canne.