Mercredi à Port-au-Prince, les bailleurs internationaux se sont engagés à donner 600 millions de dollars pour aider à la reconstruction du grand sud d’Haïti. Il y a plus de six mois, le 14 août dernier, la région a été ravagée par un puissant séisme de magnitude 7,2 qui a tué plus de 2 200 personnes et détruit plus de 130 000 logements.
Deux milliards de dollars sur quatre ans : c’est l’argent nécessaire pour la reconstruction du sud d’Haïti. Les 600 millions promis ce mercredi 16 février peuvent sembler peu mais c’est supérieur aux attentes initiales de l’ONU. Amina Mohammed, la secrétaire générale adjointe des Nations unies a surtout salué la nouvelle dynamique entre les bailleurs internationaux et l’État haïtien, qui a défini les priorités du plan de reconstruction.
« Ces contributions, grandes et petites, démontrent que la communauté internationale est attachée à une nouvelle approche de travail avec le gouvernement et le peuple de ce pays », a-t-elle déclaré.
Les donateurs étrangers et le gouvernement haïtien veulent ainsi s’assurer que des leçons ont été tirées des erreurs du passé, notamment de la gestion chaotique car non coordonnée de l’aide après le séisme de janvier 2010.
L’argent promis sera versé au fond élaboré par l’ONU et co-géré par plusieurs instances nationales et étrangères. Ariel Henry, le Premier ministre haïtien, assure qu’il sera dépensé comme prévu. « Nous promettons à tout le monde, à tous les donateurs que cet argent sera bien utilisé, dans la transparence, au service des habitants du grand sud », a-t-il lancé.
Malgré l’enthousiasme du jour, Amina Mohammed a tout de même tenu à rappeler la gravité de la crise socio-économique haïtienne : près de cinq des onze millions d’habitants que compte l’île ont encore besoin cette année d’aide humanitaire.
rfi