Coups d’état en Afrique de l’ouest Osiwa contre la mue de la sous-région en «champ de confrontation entre forces étrangères»

Coups d’état en Afrique de l’ouest Osiwa contre la mue de la sous-région en «champ de confrontation entre forces étrangères»

La Fondation Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) suit avec préoccupation la résurgence des tentatives de remise en cause de l’ordre constitutionnel, à travers une série de coups d’Etats en Afrique de l’Ouest, pendant que la situation sécuritaire dans le Sahel se dégrade de jour en jour.

Dans un communiqué sur la situation politique en Afrique de l’Ouest, daté du 23 février 2022, OSIWA dénonce «toute tentative visant à faire de notre région le champ de confrontation entre forces étrangères. Notre souhait est de voir la solidarité africaine être plus effective envers notre région qui est confrontée depuis près d’une décennie à une crise humanitaire.»

L’organisation, tout en réaffirmant son «engagement à œuvrer pour le respect de démocraties vibrantes et redevables, la probité dans l’exercice du pouvoir, la bonne gouvernance et le respect des droits fondamentaux», condamne «toutes les formes de manipulation constitutionnelle et de coups d’Etats» qui «marquent des ruptures inacceptables dans la vie démocratique avec d’énormes risques de déstabilisations et d’installation de crises cycliques, minant la sécurité et les perspectives des populations», note la source.

C’est pourquoi OSIWA appelle la communauté internationale, et tous les acteurs impliqués, chacun en ce qui le concerne, «à œuvrer pour une transition courte, inclusive et efficace au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Nous les encourageons également à privilégier le dialogue constructif et l’implication des acteurs de la société civile dans l’intérêt supérieur de nos populations et de nos Etats. Nous reconnaissons les difficultés qui peuvent exister. Cependant, la rupture de l’ordre constitutionnel et l’isolement de ces pays ne sauraient être aucunement des solutions», lit-on dans le document.

Sur la situation en Guinée-Bissau, elle invite l’ensemble des acteurs institutionnels, la société civile, la population et les amis de ce pays «à œuvrer au renforcement et à la préservation de l’ordre constitutionnel dans le pays». Quant aux partenaires internationaux, OSIWA les exhorte «à rester vigilants et à se montrer fermes en cas de tentatives de prolongation sine die des transitions, d’intimidations et de violences contre la société civile et les partis politiques et, de non-respect de la limitation des mandats ». En outre, l’organisation encourage la CEDEAO «à privilégier le dialogue dans la résolution des crises en cours, à apporter une assistance technique aux transitions et, à accélérer la réforme de l’institution et de son protocole additionnel sur la démocratie et la gouvernance».

Selon OSIWA, il reviendra aux autorités de transition de «créer les conditions pour une réforme profonde des constitutions, des lois et des institutions en vue de l’organisation rapide des élections de fin de transition…
« Alors que les organisations de la société civile auront pour mission «de continuer à jouer pleinement leur rôle de veille, d’alerte, d’information et de mobilisation afin d’éviter d’autres abus et des tendances autoritaires pendant cette période de transition», tout en restant «vigilantes afin que celle-ci ne soit pas une opportunité de redistribution des cartes entre des superpuissances», conclut le texte.

 

 

 

Sud Quotidien