Les chargés de mission à la présidence déclarent la guerre au mouvement And Samm Jiko Yi, en ce qui concerne la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal. Hier, ils ont rendu visite au khalife général des mourides pour décrier devant Serigne Mountakha Mbacké la démarche de Mame Makhtar Guèye et Cie.
«Nous nous réjouissons de l’audience qui nous a été accordée par le vénéré Serigne Cheikh Mountakha, Khalife général des Mourides. Nous sommes un collectif de chargés de mission. Nous nous sommes donnés comme mission de faire le tour des chefs religieux et de dénoncer les mensonges qui sont en train d’être véhiculés par l’association And Samm Jiko Yi.Ils sont en train de dire partout que l’État, le président de la République, son gouvernement et le régime en place sont en train d’instaurer l’homosexualité au Sénégal et c’est tout faux. C’est la raison pour laquelle, on ne peut pas laisser ces mensonges-là circuler’’, a déclaré Amadou Niang leur porte-parole, après leur audience avec Serigne Mountakha Mbacké. Et le chargé de mission à la Présidence d’expliquer : ‘’En tant que responsables, en tant que Sénégalais, en tant que citoyens, soucieux des valeurs, des us et des traditions de notre cher Sénégal, nous faisons le tour des chefs religieux. Maintenant nous ne nous limitons pas qu’aux chefs religieux, mais nous irons partout au Sénégal, partout où il y a des jeunes, il y a des femmes, il y a des sensibilités, pour dénoncer ce que l’association And Samm Jiko Yi est en train de faire. Parce que c’est des mensonges qui ne sont basés sur absolument rien du tout. On sait qu’ils sont financés par des Ong, par des associations occultes pour pouvoir discréditer le gouvernement sénégalais.’’
Poursuivant, mentionne-t-on dans L’As, Amadou Niang estiment qu’ils ne peuvent pas dénigrer le président de la République à travers des réalisations, a travers l’économie, à travers le fonctionnement du pays. «Ce sont des opposants, des politiciens cachés dans des choses pour pouvoir dénoncer des choses qui ne sont pas vraies. C’est la raison pour laquelle nous aussi, en tant que responsables, en tant que politiques, nous leur répondons parce que ce sont des hommes politiques. Tout ce qu’ils font, c’est de tenir des discours politiques. Vous pensez que les gens qui sont là, des oustaz, des imams, peuvent combattre l’homosexualité et pour autant demander aux Sénégalais de s’inscrire massivement sur les listes électorales pour leur donner une majorité à l’Assemblée nationale. Vous pensez qu’il n’y a pas une autre façon de faire. Vous pensez que faire des propositions à l’Assemblée nationale, faire passer ça par l’opposition aurait été plus judicieux ? Ç’aurait été plus compréhensif de convoquer par exemple les deux présidents des groupes parlementaires, de rencontrer les députés de la majorité, de l’opposition et des non-inscrits, parler avec eux, d’aller rencontrer même le président de l’Assemblée nationale pour en discuter. Mais ils sont passés par d’autres canaux de communication. Cela veut dire que ce qu’ils sont en train de faire n’est pas du tout vrai.’’
Selon lui, Mame Makhtar Guèye et ses camarades ont un autre agenda différent de la lutte contre l’homosexualité. «Ils sont financés par des Ong et des lobbies homosexuels. C’est la vérité parce que l’homosexualité ne peut pas être légalisée au Sénégal. Le président de la République qui est la clé de voûte des institutions l’a dit et redit à maintes reprises. Combien de chefs d’État européens, occidentaux, sont venus au Sénégal et la président de la République a pris clairement une position en disant que l’homosexualité ne sera pas validée au Sénégal ? Combien de fois il a appelé les gens ? Combien de fois, il a fait des sorties ? Mais s’ils font la promotion de l’homosexualité, c’est qu’il y a anguille sous roche. C’est parce qu’ils sont financés par des groupes occultes, par des Ong ou bien par des Salafistes pour pouvoir faire sa promotion. Parce que dire ça à haute voix, convoquer la presse et en parler, il n’y a pas meilleure publicité que cela. C’est la raison pour laquelle nous, on prend notre responsabilité. Ce ne sont pas des Oustaz parce qu’ils ne disent pas la vérité’’, dit-il.