Israël a annoncé la fermeture du seul point de passage commercial avec la bande de Gaza, dès ce lundi 9 juillet. Le poste-frontière de Kerem Shalom est celui par lequel transitent toutes les denrées et les biens entrant et sortant de l’enclave palestinienne. La décision se veut une réponse aux cerfs-volants incendiaires envoyés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien ces dernières semaines, mais elle fait craindre une escalade militaire.
Avec notre envoyé spécial à Gaza, Guilhem Delteil
Ce lundi encore, plusieurs incendies ont été déclenchés du côté israélien de la barrière de séparation avec la bande de Gaza par des cerfs-volants et des ballons incendiaires. Une arme jugée dérisoire côté Palestinien face aux avions et aux chars, mais qualifiée de « terrorisme incendiaire » par les autorités israéliennes.
Face à ce mouvement, le Premier ministre a affirmé avoir décidé, en accord avec le ministre de la Défense et le chef d’état-major, « d’avoir la main lourde face au régime du Hamas dans la bande de Gaza ». La fermeture de l’unique poste-frontière commercial est qualifiée d’« étape significative » par Benyamin Netanyahu qui promet de nouvelles mesures dans les prochains jours.
Exportations bloquées
Désormais, aucune exportation depuis la bande de Gaza n’est autorisée et seuls les produits et équipements « humanitaires » peuvent entrer dans le territoire palestinien : le qualificatif inclut la nourriture et les médicaments, précise l’armée israélienne.
Le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, dénonce « un nouveau crime contre l’humanité » commis par Israël. Il en appelle à la communauté internationale pour contraindre le gouvernement israélien à relâcher le blocus imposé au territoire.
De son côté, le Jihad islamique, allié du Hamas, parle d’une « déclaration de guerre contre Gaza ».