Alors que Hong Kong vient de passer le cap symbolique des 1 million de personnes contaminées par le Covid-19, la région administrative spéciale a accueilli plusieurs groupes de médecins et de personnels hospitaliers de Chine. Mais ce renfort n’est pas forcément bien perçu par la population ni par les professionnels de santé qui redoutent des incompréhensions et des problèmes de responsabilité.
Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Alors que la cinquième vague du Covid-19 à Hong Kong a submergé les hôpitaux et a également contaminé au moins 1000 médecins et infirmières, l’arrivée cette semaine de 400 médecins de Chine pour leur prêter main forte n’a pas été accueillie avec enthousiasme.
Est-ce que le personnel soignant voit d’un bon oeil l’arrivée de collègues chinoises ? « Non, absolument pas ! On est de cultures différentes y compris dans le travail. On a une façon de travailler qui est très bien rodée et ce serait très difficile d’accueillir de nouvelles infirmières. Cela risque de saper notre travail. On préfère rester avec les gens de chez nous ! », explique cette infirmière mobilisée dans l’un des hôpitaux assignés à traiter les malades du Covid-19.
La question de la responsabilité des médecins
Se pose aussi la question de l’éventuelle responsabilité de ces médecins chinois autorisés à exercer à Hong Kong sans licence. Mais la journaliste de télévision de la station Now TV, qui a soulevé ce problème en conférence de presse, a été attaquée de manière très virulente par la presse pro Pékin et par l’ancien chef de l’exécutif de Hong Kong, CY Leung, qui sur sa page Facebook s’est demandé « si c’était son cerveau ou sa moralité qui avait un problème ».
Le syndicat des journalistes, HKJA, a pris la défense de la journaliste et a regretté que Now TV se soit excusé pour une question légitime.
rfi